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Dans le cadre du Projet : « Renforcement des capacités, de plaidoyer et de revendication des droits pour le bien-être de la femme », mise en œuvre par le Collectif Féministe du Burkina(CFB) en partenariat avec Womin, une place de choix est accordée aux femmes et jeunes filles PDI.

Ainsi, le 1er janvier 2024 a été célébré autrement par le CFB, avec des femmes et filles (PDI) du Burkina Faso, membre du réseau « Femmes Pastorale du sahel en Mouvement ». En effet, Tin hinan a été mandatée par ses organisations sœurs,  membres du CBF pour mettre en œuvre les activités en lien avec  l’autonomisation des femmes et filles déplacées internes, à travers le renforcement de leurs capacités et la promotion de leur droits.

C’est dans ce sens qu’une cinquante de femmes se sont mobilisées pour un partage d’expériences et de savoir faire avec d’autres filles et sœurs déplacées Internes.

A cette occasion, des représentantes de groupements de femmes venues principalement des sites de Sakoula et de Sapouy ont brièvement exposé la situation des femmes et filles déplacées dans leurs localités.

Elles ont témoigné la souffrance de ces dernières, contraintes à la mendicité afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Elles ont également salué l’initiative du CFB et ont exprimé leur volonté de capitaliser les acquis de la formation pratique mais aussi des échanges. 

Une cinquantaine de femmes et filles venues des sites de Sakoula, Tampouy, Tanguin, Tulweogo, Nioko 2 (Ouagadougou) et Sapouy (Province du Ziro) ont bénéficié de la formation pratique, qui s’est déroulée au siège de Tin Hinan. Chacune des bénéficiaires a également transmis le savoir-faire acquis à au moins 5 autres femmes et filles de son site. Portant ainsi le nombre de bénéficiaires indirectes à 250 femmes et filles.

La spécificité de cet atelier repose sur le fait que les formatrices identifiées sont issues des des sites de PDI et disposent d’un savoir-faire endogènes facilitant une meilleure assimilation de types d’AGR aux bénéficiaires. En outre, au cours de l’atelier, il y a eu également des échanges intergénérationnels, qui ont permis aux jeunes filles d’apprendre des ainées des activités telles que le tricotage, la maroquinerie, la transformation de lait (beurre et et yaourt), le Gappal (crème de mil), la bijouterie avec perle, la fabrication de bracelets, les articles à base de doumier, la récupération du plastique, la saponification (Savon naturel peuhl) à base de beurre de vache et potasse de tige de mil brulé), la transformation des produits non ligneux, les activités de tradi-thérapeute, les jeux traditionnels avec gousses et balanites entre autres.

Les différents groupes de femmes et filles organisés selon les types d’AGR ont continué leurs activités sur leurs sites respectifs. L’équipe du CBF et Tin Hinan se sont rendues, par la suite, sur le site de Sakoula où se trouve le plus grand nombre des bénéficiaires PDI. Ces dernières ont formé deux rassemblements et se sont prononcées sur les questions d’intérêt que suscite l’autonomisation des femmes et filles mais aussi le droit de dire NON.  Ainsi, ces deux groupes composés respectivement d’environ 80 et 190 femmes et filles, ont exprimé le NON à la guerre, à la destruction de leur environnement, aux violences faites aux femmes et filles. Elles ont également dit OUI au retour de la paix, la stabilité et la cohésion sociale dans leurs pays. Ces expressions ont été immortalisées sur des banderoles, et à travers des slogans, des chants et la danse.

Toutes ces activités ont été intercalées de séances de jeux et d’animation pour apaiser, ambiancer et amuser les participantes qui, pour la plupart, ont vécu des traumatismes psychologiques dû à la crise sécuritaire et humanitaire.

A travers les échanges et le partages d’expérience, il a été constaté qu’il y’a plusieurs cas de VCFF et des cas d’apatridies. En effet, plusieurs de ces femmes et filles ont fui leurs villages, abandonnant tout y compris leurs actes de naissances et Cartes Nationales d’Identité Burkinabè (CNIB). De plus, au moins 2 sur 3 des participants sont analphabètes. Cela constitut une préoccupation majeure sur laquelle il faudrait s’y pencher.

Ces femmes et filles laissés pour compte en appellent à plus de solidarité. L’action du CBF constitue déjà un pas en avant même si les besoins restent énormes.

« Dans la conception de la femme, Dieu a donné certaines qualités à toute femme. En tant que mère, en tant qu’épouse, en tant que sœur, elles ont cette capacité de détecter les premiers signes de radicalisation. Lorsqu’une société ou une communauté bascule, si on veut bien voir, les femmes sont les premières à sentir cela : C’est leur qualité et c’est ce que Dieu leur a donné. Elles sont attentives et analysent les signes précurseurs de tout ; elles ont été conçues ainsi pour leur permettre de détecter ce qui ne va pas et dans la détection, elles peuvent d’abord alerter précocement. Elles doivent même revoir l’éducation des enfants. Vous savez, quand on est complice de son enfant, il consultera toujours sa mère avant de poser tel ou tel acte ; lorsqu’il y’a une complicité entre mère et enfant, ce dernier en tendant vers l’enrôlement va revenir d’abord vers la mère pour essayer de la sonder un peu. Elles peuvent aussi jouer le rôle d’agents de sensibilisation autour d’elles » Dixit Sidpawendé Sabine Sawadogo/ Bouda, sociologue de formation, conseiller en genre.

Du 06 au 07 août 2022, s’est tenue à Ouagadougou, une formation en Droits humains, paix, cohésion sociale et leadership.

Organisée par l’Association Tin-Hinan Burkina, cette formation a permis aux membres présentes (20 personnes) de Tin Hinan de se familiariser aux concepts en droits humains, paix, cohésion sociale et leadership a expliqué la formatrice, Sidpawendé Sabine Sawadogo/ Bouda, sociologue de formation, conseiller en genre.

« Au cours des deux jours, nous avons développé des modules sur le leadership féminin, sur les droits de la femme et aussi la contribution de la femme dans la consolidation et le maintien de la paix.
Pendant 48h, on est revenu sur les expériences vécues de certaines participantes et sur le rôle de la femme dans les consolidations et de maintien de la paix en leur montrant qu’au lieu d’être des actrices qui contribuent négativement, elles peuvent si elles le veulent bien, contribuer positivement en participant à une paix vraiment durable et sincère.  Dans le temps, de façon anonyme, nos mères, grand-mères contribuaient à résoudre certains conflits entre communautés et voilà qu’au cours de ces deux jours, il était question de faire revivre à ces femmes ce que nos mères utilisaient comme pratiques pour résoudre des conflits (les femmes ne doivent pas se sous-estimer ; elles ne doivent pas croiser les bras, puisqu’elles doivent se lever, main dans la main, se battre aux cotés des hommes, aux côtés de leurs époux et aux cotés des frères afin de parvenir à une paix sincère et durable) ».

La femme est passée d’actrice passive à actrice active de l’insécurité.

Les bénéficiaires de la Formation

« Dans les temps passés, la femme était une actrice passive de l’insécurité ; ce qui veut dire qu’elle subissait. Cependant, nous notons avec tristesse que d’actrice passive, elle devient actrice active c’est-à-dire qu’il arrive de fois qu’elle soit au-devant des choses » a souligné Sabine.
« C’est pourquoi, il était temps que nous donnions le bel exemple et que nous puissions communiquer ensemble puisque la femme était aperçue comme celle qui donne la vie et non celle qui ôte la vie, d’où la présente formation », a-t-elle poursuivi.

Des participantes se prononcent. Pour la présidente de la coopérative « Allah Wallou » de Sapouy dans le Ziro, Kadidia BANDE/DIALLO, cette formation était la très bienvenue vue le contexte dans lequel est le pays. Celle qui, après avoir félicité Tin-Hinan pour une telle activité noble, reconnait avoir appris beaucoup de choses, s’est dit très fière et très reconnaissante puisqu’elle pourra à son tour restituer ce qu’elle a appris à d’autres associations et structures membres ou partenaires de son association. « Nous avons appris beaucoup de choses durant ces deux jours de formation sur les droits de la femme et comment la femme peut emmener la paix dans sa cour, dans son pays, et comment aussi elle peut s’impliquer dans la résolution des conflits ; c’est la raison pour laquelle la femme ne doit pas être en retrait. Elle doit se battre pour être une femme leader afin d’aider d’autres communautés ou d’autres membres ou associations, il y’a eu des travaux de groupes afin que nous puissions bien nous imprégner des modules ».

Retrouvez ici le reportage vidéo sur la rencontre.

Même son de cloche pour Mariétou Hamadou Diallo, après avoir remercié Tin-Hinan pour cette très belle occasion offerte, a confié avoir eu une très grande chance de participer à cette formation.

Formation en cours

Cette formation a été possible grâce à FJS (Fondation pour une Société Juste, Foundation for a Just Society) qui rentre dans le cadre du Projet « Projet Femmes pastorales du Sahel en mouvement ».

benedicteoued@gmail.com

L’Association Tin Hinane, dans la poursuite de l’épanouissement de la femme nomade, a organisé en Juin dernier à Bamako, un atelier de formation sous le thème : « Droits humains, paix et cohésion sociale » à l’endroit des femmes bénéficiaires du projet Femmes Pastorales sur Sahel en Mouvement. Cet atelier visait un renforcement de capacités des femmes nomades sur leurs droits afin qu’elles puissent plaider en leur faveur et être épanouie sur le plan social. Elles ont également été formées sur la paix et la cohésion sociale compte tenu du contexte social et sécuritaire qui sévit dans le pays.

Reportage en français
Reportage en sonrhaï

3è édition du Festival Vivre Ensemble

Avec la participation remarquée de Tin Hinan

 

La 3è édition du Festival Vivre Ensemble s’est tenu du 8 au 12 février 2019 à Tombouctou au Mali, pour promouvoir le vivre ensemble et la cohésion sociale. Avec TIN HINAN, partenaire du Festival.

En participant au Festival Vivre Ensemble, Tin Hinan se convainc qu’il faut renforcer les relations entre les communautés, condition sine qua non d’un monde de paix et d’entraide mutuelle. C‘est mue par cette vision de mutualisation des valeurs, qu’elle s’est associé ses organisations partenaires relais dans la région de Tombouctou dont le partenaire local de Tin Hinan, l’ONG ADJMOR, le groupement de femme de Tiboraghen, le groupement de la sentinelle Kata de Tombouctou.

La participation de Tin Hinan a été marquée par deux (02) activités majeures : Tout d’abord, le Forum Paix, tenu le 09 février à la maire de Tombouctou, dans le cadre du programme des forums débat du Festival. Au cours de ce forum, Saoudata Walet ABOUBACRINE, coordinatrice de l’association Tin Hinan Burkina Sahel et panéliste,  a partagé son expérience et ses connaissances sur les questions du vivre ensemble, du développement et de l’humanitaire.

Il s’est agi notamment des compétences acquises .par les femmes du sahel burkinabé et du Nord Mali, dans le cadre de la prévention et de la gestion des conflits (négociations, médiations, création et animation des comités de veille) dans les initiatives de paix et de sécurité. Des compétences somme toute acquises selon elle, grâce  à la ligne directrice Femme et paix au sahel  de l’Union européenne.

Invitant tous les acteurs à redoubler d’efforts afin d’assurer une pleine participation des femmes et des jeunes à la promotion des valeurs chères à la paix, Mme. Aboubacrine a informé  de la création  le 12 juillet 2016 de la coalition des femmes du Sahel pour la paix» mise en place dans le cadre du

Projet « les Femmes s’organisent pour rétablir la cohésion sociale et l'entente » (FORCE) par l’association Tin Hinane, GREFFA et Handicap International. Elle vise une meilleure représentativité et implication des femmes Rurales et pastorales dans les initiatives de paix.

Pour la deuxième activité qui a connu la participation effective de Tin Hinan, il s’est agi d’une table ronde tenue le 11 février au café jeunesse de Tombouctou sous le thème : «Écriture à Tombouctou à travers les âges, rôle des écrivains dans la promotion de la cohésion sociale et la Paix ». Exécuté par Tin Hinane, Greffa et Handicap International.

Le représentant l’association Tin Hinan au  Panel de cet évènement Hamadi ag Abba, a informé le public de l’intérêt de la promotion des langues autochtones. Il a relayé les informations communiquées par l’UNESCO et la présidente de l’instance permanente des nations Unies Mariam Walet Aboubacrine, qui a fait une communication lors du lancement le 1er février 2019 à New York, de l’Année Mondiale des langues autochtones et en a profité pour promouvoir les activités du Festival vivre ensemble de Tombouctou.

Quant à la dernière activité ayant engagée Tin Hinan, il s’est agi d’un atelier sur les « Changements climatiques, biodiversités, femmes et Paix », qui s’est tenu le 12 février 2019 de 10 h à 17 h. Introduisant les débats, Mme. Aboubacrine a rappelé aux participants que ces activités sont intimement liées au festival du vivre ensemble.

A l’occasion, Tin Hinan a invité les représentants des communautés de Banguikogho, Gargando et Tissikorei ainsi que les services étatiques, les autorités administratives et politiques à consacrer au moins trois (3) heures de temps à l’appropriation du projet « Valorisation des savoirs et savoir-faire des femmes pastorales du Sahel dans le domaine de l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques », financé par le Fond AYNI du Forum international des femmes autochtones « FIMI ».

En outre, Mme Saoudata les  a rappelé les attentes escomptées et les a invités à échanger avec les facilitateurs. Saisissant donc l’opportunité qui leur était offerte, les participants ont dénoncé un certains nombres de fléaux qui dégradent leur milieu environnemental. C’est ainsi qu’ils ont mis l’accent sur les conséquences du changement climatique tels l’assèchement des lacs, l’avancée du désert qui, en réduisant les ressources, deviennent des sources de conflit.

Aussi ont ont-ils regretté que cette année, le manque de moyens ne leur a pas permis d’exploiter judicieusement la montée des eaux du lac Faquibine (qui n’a pas connu de crue depuis 20 ans). Et de lancer un appel aux bonnes volontés dans ce sens.

Félicitant les initiateurs du Festival et de l’atelier, le représentant de la Direction Régionale des Eaux et Forêts de Tombouctou Manassi Dembélé, a informé les participants de l’existence du Fonds du  Delta du Niger concernant Niafounké Goundam et Diré. Il a tenu à remercier le FIMI et l’association Tin Hinan pour l’appui apporté aux communautés du site de Banguikogho, commune de Gargando dans la région de Tombouctou. En outre, il a souligné au passage que de telles initiatives participent à la mise en œuvre des accords de Paris sur les changements climatiques, en particulier au plan d’action Genre et la plate-forme des communautés locales et peuples autochtones.

Et s’il y a eu une très belle note d’espoir pendant ce 3è rendez-vous du donner et du recevoir, c’est bel et bien l’introduction d’un volet humanitaire et cela, grâce au dynamisme des partenaires du Festival Vivre ensemble, au rang desquels Tin Hinan.

Ce volet humanitaire a notamment permis :

  • des consultations gratuites des populations pendant le festival ;
  • l’octroi de bourses d’étude par l’Ambassade du Canada,
  • l’octroi de 20 kits socio professionnels pour des jeunes filles et garçons rapatriés.

Un partenariat que le représentant du président du Conseil Régional de Tombouctou, Yéhia Cissé a salué à sa juste valeur, tout en ne manquant pas de louer les actions de Tin Hihan pour le développement des communautés et la consolidation de la paix. M Cissé a profité de l’occasion pour informer  les acteurs de la société civile des programmes du Conseil régional, tout en rappelant la disponibilité de son institution à les accompagner.

En marge de l’atelier, l’association Tin Hinan et le groupement des femmes de la sentinelle Katta ont profité pour valoriser la production et l’art culinaire de la patte traditionnelle Katta de Tombouctou (patte inventoriée comme produit sentinelle de Slow food International). Elle a par ailleurs organisé deux (02) activées culturelles en faveurs des enfants et des jeunes, notamment une séance de jeux traditionnels et un défilé de mode.

Pour rappel, la 3è édition du Festival Vivre Ensemble, a regroupé pendant cinq (05) jours autour d’activité diverses (débats, conférences, consultations médicales gratuites et activités culturelles), un publics large et très diversifié (autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses, représentants d’organisations internationales et locales, jeunes, femmes et enfants).

Damien Raphaël NIKIÈMA

 

Par le jeu TIZADJE, les jeunes expriment certaines valeurs traditionnelles telles que le partage et l’équité.

Promouvoir la paix par les jeux traditionnels

Une initiative de Tin Hinan au 3è Festival Vivre Ensemble

En marge de la 3è édition du Festival Vivre Ensemble qui s’est tenue à Tombouctou du 8 au 12 février 2019, Tin Hinan, a organisé des jeux traditionnels à l’intention des enfants nomades pour leur inculquer la culture de la non-violence et le vivre ensemble.

Ces jeux traditionnels, initiés en partenariat avec le groupement des femmes de Tiboraghen et l’équipe locale de Tin Hinan Tombouctou se sont déroulés le 11 février 2019 au café jeunesse de Tombouctou sous le thème : « Écriture à Tombouctou à travers les âges, rôle des écrivains dans la promotion de la cohésion sociale et la Paix ».

Les jeux qui ont été organisés selon la tradition sous une tente touarègue (Issorares), ont aussi bien intéressés les enfants que les festivaliers au nombre desquels le directeur du Festival Salah Maïga. Ainsi, les enfants de tous milieux ont participé tour à tour aux jeux d’Echi et tizadj, des jeux pratiqués  depuis la nuit des temps par les communautés nomades et qui font la promotion du vivre ensemble tout en facilitant l’interaction entre membres.

Pour la coordinatrice de l’association Tin Hinan Burkina Saoudata Walet Aboubacrine, « la pratique et le développement des jeux traditionnels sont innovants pour l’éducation des enfants, des jeunes et adultes, et aussi contribuent à la culture de la non-violence, à la consolidation de la cohésion sociale, à la paix et au vivre ensemble ».

Au regard donc de l’ambiance qui a prévalu tout le long des séances de jeux, et eu égard à la communion et la fraternité suscitées, l’occasion sera encore donnée de jouer lors de la 4è édition du Festival en 2029,  à en croire les mots de satisfaction de Mme Aboubacrine.

L’atmosphère décontractée suscité par le jeu ECHI dans la diversité traduit à merveille la communion des esprits, loin des angoisses du vécu quotidien

Damien Raphaël NIKIÈMA

Se tenant main dans la main pour exprimer le vivre ensemble entre communautés de la région

Festival Vivre Ensemble de Tombouctou

Tin Hinan célèbre la 3è édition par un défilé de mode

L’initiative est de Tin Hinan qui a tenu à travers ce défilé, à magnifier les différentes cultures de la région de Tombouctou et partant, mettre en valeur les potentialités en matière vestimentaires.

L’événement a eu lieu le 10 février 2019 à l’Auberge du désert de Tombouctou et a rassemblé le temps d’une soirée, jeunes, filles et garçons, qui ont saisi l’occasion pour mettre en valeur les tenues traditionnelles et modernises de leurs communauté de base respectives.

Ainsi, le public sorti nombreux pour la circonstance, a pu apprécier à leur juste couture plus d’une centaine de tenues, les unes aussi belles que les autres. A la fin du défilé, les jeunes mannequins d’une soirée ont saisi l’occasion pour faire passer des messages (imprimés sur leurs tenues) pour dénoncer les maux qui minent leur épanouissement, notamment  la violence faite aux femmes et les mariages précoces et forcés. L’occasion a aussi été belle pour eux, d’inviter tout le monde sans exception, à œuvrer chaque jour pour la promotion de  la paix, de la scolarisation des filles et  la lutte contre les violences faite aux femmes.

Pour la coordinatrice de Tin Hinan, Saoudata Walet Aboubacrine, « l’initiative du défilé de mode entre en droite ligne des activités de promotion des valeurs culturelles menées au quotidien sur le terrain dans le sahel».

Au regard de la participation et de l’engouement suscité, Saoudata Aboubacrine tire un satisfecit général et ce d’autant plus que l’évènement a permis, dans un contexte marqué par l’insécurité, de détendre un tant soit peu l’atmosphère.

Le ZOUMBOU : une coiffure Songhaï originaire de Gao et aussi utilisée à Tombouctou à l’occasion des mariages des frères

Damien Raphaël NIKIÈMA

L’association TIN HINAN a eu le privilège de se voir se confier un rôle dans l’organisation du FESTIVAL VIVRE ENSEMBLE.

Une responsabilité acceptée avec humilité et appréciée à sa juste valeur par l’Association TIN-HINANE qui travaille d’arrache-pied pour la réussite de cet important rendez-vous qui se tiendra  du 8 au 12 février 2019 dans la cité des 333 saints (Tinbuktu) avec au menu une brochette d’activités culturelles et humanitaires dont : un espace d’échanges sur la cohésion sociale et de paix, l'Année Internationale  des Langues Autochtones(https://fr.iyil2019.org/a-propos-de-iyil-2019/), les changements climatiques, la valorisation des savoirs traditionnelles autochtones détenus et transmis par les femmes, un espace de jeux traditionnels autochtones, un défilé de mode traditionnelle, etc…

Pour rappel, le pré-lancement de la de la 3iè édition du festival vivre ensemble a eu lieu à Azalai , Grand Hôtel de Bamako, le 11 janvier 2019.

Cette activité enregistra la présence de plusieurs  personnalités administratives et politiques notamment, de Mme la Ministre de l’artisanat  et du Tourisme, Mme Nina Walet Intallou, représentée par son  Chef de Cabinet, le Maire de la commune urbaine de Tombouctou, Boubacar Ould Hamadi, le Président de l'autorité intérimaire de Tombouctou M. Baba Saïd BALLY dit HANKOYE, le Président de Lions Club Région 12, M. Elhadj Baba HAÏDARA dit Sandi, le Directeur du Festival M. Salaha Maiga.

Toutes et tous à Tombouctou du 8 au 12 février pour le vivre ensemble !

Bamako, le 12 janvier 2019

ABOUBACRINE AGOUBA