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Du 6 au 17 mars 2023, la Commission de la condition de la femme des Nations Unies a tenu sa soixante-septième session, mettant en lumière le thème "Réalisation de l'égalité des sexes et de l'autonomisation de toutes les femmes et filles grâce à l'innovation et à l'évolution technologique et à l'éducation à l'ère du numérique". Au cœur de cet événement d'envergure, l’association/ONG Tin Hinan, (représentée par Mme Saoudata Walet ABOUBACRINE) a joué un rôle actif en tant que membre de la plateforme féministe des terres « FLP » et de la délégation du Burkina Faso.

Session d'ouverture de l'assemblée générale

Les NTIC au cœur des débats 

Les débats d'ouverture ont réuni des délégations prestigieuses, dont des chargées de mission de l'ambassade et des représentantes ministérielles. Plusieurs pays, dont la Géorgie, la Hongrie et le Soudan du Sud, ont été représentés par des femmes ministres et des présidentes.

L'utilisation des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) pour lutter contre les violences basées sur le genre, en particulier les violences en ligne, a été un sujet central dans les discussions. Les pays développés ont salué l'utilité des NTIC pour combattre la discrimination des femmes et des inégalités hommes-femmes, tout en mettant en exergue la nécessité de protéger les femmes contre la cybercriminalité.

Les pays sous-développés sur l’accès équitable aux NTIC

Les pays en développement ont insisté sur l'importance d'un accès équitable aux NTIC pour toutes les femmes, mais ont également souligné les défis auxquels sont confrontées les femmes rurales en raison du manque d'accès à l'énergie, aux équipements informatiques et aux outils de communication.

Membres de la délégation du Burkina Faso

Interventions marquantes

Parmi les interventions marquantes, celle de l'Arabie Saoudite, présentée par Madame Maha ALDANI, consultante et représentante du ministère de l’Environnement, a été remarquée pour ses avancées dans l'accès à l'éducation et la participation des femmes au marché du travail.

Les femmes autochtones ont été au cœur des préoccupations de certains pays, comme le Danemark, qui a mis en évidence les défis auxquels elles font face, notamment le manque de reconnaissance juridique dans certains pays. Toutefois, leur rôle essentiel dans la protection de l'environnement a également été souligné.

En marge des événements officiels, Tin Hinan s'est engagé activement dans des événements parallèles. L'un d'eux, axé sur les "Compétences numériques pour la prospérité économique des femmes et des filles en Afrique", qui a permis de mettre en avant les problèmes d'accès aux NTIC en milieu rural africain et de proposer des recommandations pour autonomiser les filles dans les domaines scientifiques et technologiques.

Intervention de Mme Saoudata Walet Aboubacrine a l’évènement parallèle intitulé  "Droits des femmes à la terre et aux territoires"

Engagement de Tin Hinan dans les événements parallèles 

Un autre événement crucial a porté sur les "Droits des femmes à la terre et aux territoires", où Tin Hinan a mis l'accent sur l'importance de ces droits pour les femmes rurales et autochtones, ainsi que sur les défis liés aux changements climatiques.

Événements du 07 mars à la Ford Foundation, Manhattan, New York 

La plateforme Féministe des terres a organisé avec Oxfam avec le soutien de FORD FONDATION le 07 mars 2023 de 17 h à 20 h un événement parallèle sur l’importance des droits des femmes à la terre et aux territoires pour assurer la durabilité écologique et des conditions de vie dignes.

Une des organisations féministes qui est co-fondatrice de la Plateforme en 2019, Tin Hinan à travers sa représentante au CSW a suivi ces réunions internes pour le renforcement du fonctionnement, la dynamisation des membres et la préparation des activités dans le cadre de CSW.

Comme le titre l'indique, les thèmes de discussions abordés principalement par cette plate-forme ont concerné les liens et l’importance des terres et territoires pour les femmes rurales et autochtones aussi bien que les autres groupes de femmes et filles (handicapées, déplacées et autres ).

Tin Hinan a accordé une grande importance à certaines questions prioritaires, notamment l’assistance  aux femmes et filles déplacées (protection contre les VBG, accès aux besoins de premières nécessité) , la stabilité et paix. Elle a également souligné l'importance pour ces femmes de se reconnecter avec leurs terroirs d'origine. Par ailleurs, Tin Hinan a abordé les défis liés aux changements climatiques, y compris la perte des ressources naturelles essentielles pour leur alimentation, leur santé et leur accès à l'eau. En outre, elle a mis en avant l’autonomisation des femmes et des filles à travers la valorisation de leur connaissances et savoir-faire.

Evènement parallèle plate-forme féministe des terres
Membres de la délégation du Burkina Faso 

Cette opportunité de participation à la 67e session de CSW, a permis malgré les difficultés de prise de parole dans les sessions officielles à ce groupe de femmes et filles autochtones d’échanger avec d’autres sœurs, des acteurs et actrices africains (es) et du monde sur leurs situations, particulièrement dans une zone sahélienne où l’insécurité et les effets des changements climatiques ont rendus vulnérables des millions de personnes en majorité des femmes et filles.

« Dans la conception de la femme, Dieu a donné certaines qualités à toute femme. En tant que mère, en tant qu’épouse, en tant que sœur, elles ont cette capacité de détecter les premiers signes de radicalisation. Lorsqu’une société ou une communauté bascule, si on veut bien voir, les femmes sont les premières à sentir cela : C’est leur qualité et c’est ce que Dieu leur a donné. Elles sont attentives et analysent les signes précurseurs de tout ; elles ont été conçues ainsi pour leur permettre de détecter ce qui ne va pas et dans la détection, elles peuvent d’abord alerter précocement. Elles doivent même revoir l’éducation des enfants. Vous savez, quand on est complice de son enfant, il consultera toujours sa mère avant de poser tel ou tel acte ; lorsqu’il y’a une complicité entre mère et enfant, ce dernier en tendant vers l’enrôlement va revenir d’abord vers la mère pour essayer de la sonder un peu. Elles peuvent aussi jouer le rôle d’agents de sensibilisation autour d’elles » Dixit Sidpawendé Sabine Sawadogo/ Bouda, sociologue de formation, conseiller en genre.

Du 06 au 07 août 2022, s’est tenue à Ouagadougou, une formation en Droits humains, paix, cohésion sociale et leadership.

Organisée par l’Association Tin-Hinan Burkina, cette formation a permis aux membres présentes (20 personnes) de Tin Hinan de se familiariser aux concepts en droits humains, paix, cohésion sociale et leadership a expliqué la formatrice, Sidpawendé Sabine Sawadogo/ Bouda, sociologue de formation, conseiller en genre.

« Au cours des deux jours, nous avons développé des modules sur le leadership féminin, sur les droits de la femme et aussi la contribution de la femme dans la consolidation et le maintien de la paix.
Pendant 48h, on est revenu sur les expériences vécues de certaines participantes et sur le rôle de la femme dans les consolidations et de maintien de la paix en leur montrant qu’au lieu d’être des actrices qui contribuent négativement, elles peuvent si elles le veulent bien, contribuer positivement en participant à une paix vraiment durable et sincère.  Dans le temps, de façon anonyme, nos mères, grand-mères contribuaient à résoudre certains conflits entre communautés et voilà qu’au cours de ces deux jours, il était question de faire revivre à ces femmes ce que nos mères utilisaient comme pratiques pour résoudre des conflits (les femmes ne doivent pas se sous-estimer ; elles ne doivent pas croiser les bras, puisqu’elles doivent se lever, main dans la main, se battre aux cotés des hommes, aux côtés de leurs époux et aux cotés des frères afin de parvenir à une paix sincère et durable) ».

La femme est passée d’actrice passive à actrice active de l’insécurité.

Les bénéficiaires de la Formation

« Dans les temps passés, la femme était une actrice passive de l’insécurité ; ce qui veut dire qu’elle subissait. Cependant, nous notons avec tristesse que d’actrice passive, elle devient actrice active c’est-à-dire qu’il arrive de fois qu’elle soit au-devant des choses » a souligné Sabine.
« C’est pourquoi, il était temps que nous donnions le bel exemple et que nous puissions communiquer ensemble puisque la femme était aperçue comme celle qui donne la vie et non celle qui ôte la vie, d’où la présente formation », a-t-elle poursuivi.

Des participantes se prononcent. Pour la présidente de la coopérative « Allah Wallou » de Sapouy dans le Ziro, Kadidia BANDE/DIALLO, cette formation était la très bienvenue vue le contexte dans lequel est le pays. Celle qui, après avoir félicité Tin-Hinan pour une telle activité noble, reconnait avoir appris beaucoup de choses, s’est dit très fière et très reconnaissante puisqu’elle pourra à son tour restituer ce qu’elle a appris à d’autres associations et structures membres ou partenaires de son association. « Nous avons appris beaucoup de choses durant ces deux jours de formation sur les droits de la femme et comment la femme peut emmener la paix dans sa cour, dans son pays, et comment aussi elle peut s’impliquer dans la résolution des conflits ; c’est la raison pour laquelle la femme ne doit pas être en retrait. Elle doit se battre pour être une femme leader afin d’aider d’autres communautés ou d’autres membres ou associations, il y’a eu des travaux de groupes afin que nous puissions bien nous imprégner des modules ».

Retrouvez ici le reportage vidéo sur la rencontre.

Même son de cloche pour Mariétou Hamadou Diallo, après avoir remercié Tin-Hinan pour cette très belle occasion offerte, a confié avoir eu une très grande chance de participer à cette formation.

Formation en cours

Cette formation a été possible grâce à FJS (Fondation pour une Société Juste, Foundation for a Just Society) qui rentre dans le cadre du Projet « Projet Femmes pastorales du Sahel en mouvement ».

benedicteoued@gmail.com

L’Association Tin Hinane, dans la poursuite de l’épanouissement de la femme nomade, a organisé en Juin dernier à Bamako, un atelier de formation sous le thème : « Droits humains, paix et cohésion sociale » à l’endroit des femmes bénéficiaires du projet Femmes Pastorales sur Sahel en Mouvement. Cet atelier visait un renforcement de capacités des femmes nomades sur leurs droits afin qu’elles puissent plaider en leur faveur et être épanouie sur le plan social. Elles ont également été formées sur la paix et la cohésion sociale compte tenu du contexte social et sécuritaire qui sévit dans le pays.

Reportage en français
Reportage en sonrhaï

Dans le cadre de son projet « LES FEMMES PASTORALES DU SAHEL EN MOUVEMENT », un Comité National de Suivi du projet doté d’une feuille de route dont l’un des points principaux est l’élaboration d’une stratégie de plaidoyer et communication du projet est mis en place dans chacun des pays de mise en œuvre du projet (Mali, Niger, Burkina Faso). C’est ainsi qu’a été organisé dans chaque pays un atelier de mise en commun et d’appropriation de la stratégie de plaidoyer et de communication au profit des membres de chaque comité de suivi du projet. Ces ateliers ont permis d’aborder les thèmes suivants :

  • La définition du rôle et des objectifs du comité de suivi ;
  • La définition du plaidoyer et de communication ainsi que les caractéristiques, méthodes et réseau d’un plaidoyer ;
  • L’identification des approches et outils appropriés pour faciliter la prise en compte des préoccupations des femmes pastorales dans les politiques, les projets et programmes de développements au niveau de la société civile, des collectivités, du privé et de l’Etat.

Les échanges ont été participatifs dans chacun des ateliers ; les membres des comités de suivi ont proposé des feuilles autour des activités de plaidoiries pour la prise en compte des préoccupations des femmes pastorales, des campagnes de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et filles, l’alphabétisation des jeunes filles, l’égalité des genres dans les instances sociales ou des renforcements de capacités avec l’appui d’autres réseaux et mouvements de femmes influents, des institutions étatiques et autres acteurs de développement.

Les membres du comité dans chaque pays mettent en œuvre leurs feuilles de routes tout en comptant sur les différents acteurs de développement et humanitaire pour leur prise en compte et le bien être des femmes et filles des communautés pastorales.

Membres du comité de suivi du Niger - Secrétaire Générale de Tin Hinan - Formateur
Quelques membres du Comité de suivi du Burkina Faso
Quelques membres du Comité de suivi du Mali

Le jeudi 31 mars 2022, une représentation de l’équipe de l’Association Tin Hinan a pris part à une session d'information en ligne concernant le Cadre de Suivi et de Coalition d’action du Forum Génération Egalité. Cette session d'information a été organisée par ONU Femmes ainsi que le groupe de travail sur le Cadre de redevabilité, et modérée par Lauren Whitehead, spécialiste aux questions de coalitions d’actions au département femmes des nations unies.  

Les différents thèmes abordés avaient pour objectif de mieux étayer la thématique Egalité Genre dans le monde. Des panélistes ont intervenus lors de cette session d’information, dont Julien Pellaux de la Direction Exécutive des Femmes des Nations Unies qui s'est exprimé sur la motivation des personnes de tout bord à l’engagement pour la cause de la femme. Il affirme de ce fait espérer voir plus d’engagement politique et d’investissements pour l’accélération et le progrès pour l’égalité femme homme.

Nous avons également Farzana Farouck, une jeune militante de 23 ans, qui exhorte toutes les femmes à s’engager dans la protection de l’environnement tout en gardant à l’esprit qu’elles doivent être actionnaire à part égale du cadre de redevabilité de l’action féminine et Papa Seck, chef de la section bases de données ONU Femmes qui a abordé le rapport annuel de la mise en œuvre des engagements pris lors du sommet des femmes en 2021 à Paris. Ses grands points s’articulaient sur les objectifs qui ont été fixés dans le plan d’accélération mondial, les états des évaluations de la mesure dans lesquels l’égalité des générations reflète le processus de transformation.

Après les présentations des panélistes, Svenja Siemonsen (ONU Femmes) a synthétiser les différentes interventions avant de donner la possibilité aux différents participants de poser des questions. Les débats qui en ont suivis ont permis de prendre connaissance de la volonté des autorités et des organisations à combattre ce fléau qu’est l’inégalité du genre dans le monde. La détermination à renforcer les méthodes et processus de travail, à améliorer la qualité de la communication et des plaidoiries ainsi qu'à soutenir les personnes vulnérables tout en défendant les droits de la gente féminine ont été les grands points sur lesquels étaient axés les débats. D'avantages d'efforts sont à consentir pour l'atteinte des objectifs fixés.

Participantes de Tin Hinane

La journée Internationale des Droits des Femmes se veut une une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice. C'est aussi l'occasion de mettre en avant les initiatives qui placent les femmes au cœur de la création ainsi que leur participation à la vie sociale, politique et économique. Dans cette optique, Tin Hinane a organisé ce samedi 12 mars, une formation autour du thème "Femmes vulnérables et NTIC : Stratégie pour un défi humanitaire, sécuritaire et sanitaire". L'objectif visé par cette formation est de permettre aux femmes bénéficiaires de comprendre l’intérêt de ces Technologies de l'Information et de la Communication, leur utilisation pour ainsi relever les défis sécuritaires , humanitaires et sanitaires auxquels elles sont confrontées en tant que femmes rurales, pastorales et surtout femmes vulnérables.

L'équipe de Féminin Actu était aux cotés de l'organisation pour la couverture médiatique des activités. Retrouvez l'article complet ici.

Était présente à la formation, la coordonnatrice nationale de WANEP Burkina (réseau ouest africain pour l’édification de la paix), Alice Kombary/Soulama aux côtés des membres de l’association.

Le 11 novembre 2021, dans le cadre de la COP26, la Banque Africaine de Développement et le Comité International de la Croix Rouge ont co-organisé un évènement sous le thème : « Combler le fossé : Orienter le financement climatique vers les communautés touchées par les conflits et la violence ». L’objectif de cette rencontre était principalement d’attirer l'attention sur l'urgence et les besoins immenses liés à l'absence inquiétante de financement climatique dans les pays et les communautés touchés par des conflits, pour ensuite définir des actions concrètes à mettre en œuvre. Plusieurs panélistes ont intervenus, dont Saoudata WALLET ABOUBACRINE, Secrétaire Générale de Tin Hinan. Sa présentation était axée sur l’appui de l’organisation aux femmes des communautés pastorales touchées par les conflits, à travers des projets visant une autonomisation économique de ces femmes. Parmi ces projets, nous avons "La Valorisation des savoirs et savoir-faire des femmes pastorales du Sahel dans le domaine de l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques" et "Les femmes pastorales du Sahel en mouvement" qui ont permis un renforcement des capacités des femmes pastorales sur la création et la gestion d’AGR en vue de leur autonomisation économique.

Un autre point abordé lors de la présentation concerne les défis auxquels ces communautés sont actuellement confrontées comme la rudesse du climat et la rupture du tissu social dû aux déplacements des populations fuyant l’insécurité. Une série de recommandations à l’endroit des partenaires financiers ont été énoncés pour une meilleure orientation du financement climatique vers les communautés pastorales. 

Parmi ces recommandations, nous avons en tête de liste la mise en place d’actions concrètes et radicales pour rétablir la paix et la sécurité dans les différentes zones concernées. Ensuite, il faut un renforcement et une multiplication des expériences de mise en œuvre de projets sur le climat, la résilience et ceux visant une autonomisation économique des femmes, en particulier celles des communautés victimes de ces conflits. Ces expériences doivent prendre en compte des renforcements de capacités dans l’utilisation de la finance numérique. Enfin, il faut une réelle mise à disposition des fonds climat dans les pays à haute insécurité tout en favorisant le partenariat avec les OSC de femmes et en prenant en compte les femmes pastorales et les jeunes.

A l’occasion de la COP26 de Glasgow, une série d’évènements organisés par le Fond International pour le Développement Agricole (FIDA ou IFAD) ont eu lieu autour du pastoralisme nomade et son impact dans la lutte contre les effets du changement climatique. Tin Hinan, en tant que membre de la WAMIP, a pris part à l’un de ces évènements le 6 novembre, dont l’objectif principal était de mettre en évidence le fait que le pastoralisme nomade est en fait une partie de la solution au changement climatique, et non un problème dont il faut découdre. Les échanges se sont effectués autour du thème : « Le pastoralisme nomade pour l'atténuation du changement climatique, la restauration des écosystèmes et les systèmes alimentaires résilients », avec la participation de Saoudata WALLET ABOUBACRINE, Secrétaire Générale de Tin Hinan ainsi que d’autres panélistes

L’intervention de la Secrétaire Générale était axée autour des connaissances et des stratégies d’adaptations au changement climatique développées par les communautés nomades pastorales. Sur cette même thématique, Tin Hinan a développé une expérience à travers ses projets dont "La Valorisation des savoirs et savoir-faire des femmes pastorales du Sahel dans le domaine de l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques" qui a été mis en œuvre essentiellement chez deux communautés une dans le cercle de Goundam, région de Tombouctou et l’autre à Darkoye province de l’Oudalan, Burkina Faso, qui ont réussi à protéger leurs espaces forestiers et ainsi mitiger certains effets du changement climatique. Aussi, un autre projet est celui intitulé "Les femmes pastorales du Sahel en mouvement", développé en collaboration avec une trentaine d'OSCs de femmes pastorales ; il est actuellement en exécution et démontre déjà des résultats en termes de renforcement de capacités et d’accompagnement des femmes pastorales.

Vu l’importance de ce rôle joué par les communautés pastorales et les OSC de femmes pastorales, il est indispensable de pouvoir consolider leur impact, par des programmes et partenariats impliquant ces communautés et mouvements de femmes et les acteurs d’aide au développement.

Quelques représentants de la WAMIP

La 27ème édition du Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO) s’est tenu du 16 au 23 Octobre sous le thème « Cinéma d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis ». Comme à chaque édition, plusieurs œuvres sont en compétition dans différentes catégories, allant des courts métrages aux longs métrages et documentaires. Dans cette dernière catégorie, se trouve le documentaire « Marcher sur l’eau », réalisé par Aïssa MAIGA. Ce documentaire relate l’histoire de Tatiste, un petit village au nord du Niger, et le combat de ses habitants pour obtenir un forage qui permettra de puiser cette ressource rare qu’est l’eau, profondément dans le sol désertique.

Des jeunes femmes pastorales, membres du réseau des femmes pastorales du Sahel en mouvement ont apporté un soutien considérable à la réalisation de ce long métrage qui touchait leur communauté, en particulier lors du tournage. Fort de cet impact, l’une d’elle du nom d’Aïssatou IBRAHIM, membre de l’Association Baàjol Pulaku du Niger, était présente lors des projections pendant le FESPACO, et a reçu le soutien de Tin Hinan..

A l’issu du Festival, ce documentaire reçoit le prix spécial UEMOA de l’intégration, Catégorie Documentaire qui se compose d’un trophée et d’un chèque de 5 000 000 de francs CFA. Vu l’importance de la thématique soulevée dans le documentaire, notamment le quotidien des populations pastorales, en particulier des femmes, Tin Hinan et le réseau des Femmes pastorales du Sahel en Mouvement ont été très heureux de pouvoir contribuer à relater cette réalité et mener ce combat pour un meilleur accès aux infrastructures vitales des communautés pastorales.

Des membres du réseau Tin Hinan après la projection du documentaire "Marcher sur l'eau", Vendredi 22 Octobre 2021

Cette session s’est tenue virtuellement le 19 août 2021. La précédente session de préparation effectuée par Tin Hinan a permis aux 25 participants (21 femmes parmi lesquelles se trouvaient 15 jeunes filles et 04 hommes dont 02 jeunes) de suivre les différentes activités de la conférence dont  :

  • Un panel d’échange sur le thème : « le rôle des femmes autochtones dans le suivi et la mise en œuvre des instruments internationaux d’un point de vue local et international » , modéré d’ailleurs par l’une de nos membres, Dr Mariam Wallet Aboubakrine ;
  • Une session d’information sur des outils de plaidoyer et une présentation du rapport global sur la situation des femmes autochtones préparé par FIMI.

Les échanges ont été bénéfiques en termes de renforcement de capacités, de partages d’informations et de connaissances.

Cette participation est un acquis irréversible au mouvement de femmes pastorales d’Afrique de l’Ouest  francophone puisqu’il a permis à un grand nombre de leaders de femmes et de jeunes, issues des communautés pastorales et autres groupes, d’avoir accès à la conférence et à suivre avec intérêt les activités et les thèmes abordés par les panelistes et les différents groupes de travaux.

Tout en félicitant l’équipe de FIMI pour avoir facilité la tenue de la session, nous  souhaitons  une collaboration et une assistance plus appropriée aux mouvements des femmes autochtones francophones de l’Afrique de l’Ouest.

Au vu de cette expérience enrichissante, les participantes/participants du Sahel (Afrique) sont davantage motivés à suivre avec beaucoup d’intérêts les prochaines sessions de la 2CMFA, ainsi que d’autres processus internationaux les concernant

Un aperçu des panélistes de la session du 19 août 2021

Quelques participantes/participants pendant la conférence