Tin Hinan a organisé un atelier d’appropriation de l’initiative « Concilier santé et biodiversité grâce aux savoirs autochtones » et la planification de ses activités, le 22 et 23 juillet 2024. Cet atelier a permis de réunir les acteurs et actrices impliqués pour échanger, se connaître et planifier les premières étapes afin de garantir un ancrage du projet et ses résultats au niveau local et globale.
Il faut noter que Le projet Arramât au niveau global vise à valoriser les connaissances autochtones pour préserver la biodiversité tout en améliorant la santé et le bien-être des communautés.
Une réunion préparatoire a servi de rappel aux représentantes et représentants de la communauté bénéficiaire du projet de la région de Tombouctou, à une formation pour se familiariser avec l’utilisation NTIC.L’atelier principale a eu lieu le 23 juillet. L’évènement a débuté par la présentation des différents acteurs et les objectifs de l'initiative, permettant ainsi aux participants de mieux se connaître (Les communautés bénéficiaires, les chercheurs et les représentants des institutions étatiques et universitaires) Nous avons discuté des étapes à venir, notamment la réalisation d'un état des lieux des connaissances des bénéficiaires, les questions d’accès à l’eau. Le renforcement des capacités en nouvelles technologies a également été abordé, offrant aux participants une introduction aux avantages des réunions en ligne et aux outils de communication modernes pour surmonter les défis de déplacement.
Des collaborations académiques ont été envisagées pour approfondir les études sur les plantes médicinales et les produits forestiers utilitaires. Le chef de site et autres représentants de la communauté bénéficiaire, des représentantes des personnes ressources d’institutions nationales de l’environnement du Burkina et Mali, Secrétaire Générale de Tin Hinan Sahel; Une des chercheur principale et le Directeur Exécutive de Arramat ; 5 membres de l’équipe de mise en œuvre de l’initiative locale de Tin Hinan (Mali et Burkina), ont tous participé activement à la réunion.
Tin Hinan et le Directeur de Aramât expriment leurs gratitudes aux communautés bénéficiaires, aux personnes ressources d’institutions nationales et à chaque participants et participantes pour leur engagement et leur précieuse contribution. Votre dévouement est essentiel pour le succès de cette initiative. Ensemble, nous contribuerons à répondre aux besoins de santé et de bienêtre des communautés autochtones dans un environnement sain tout en préservant la biodiversité. Restons connectés et engagés pour un avenir paisible et durable !
Tin Hinan Sahel a autrement célébré la Journée Internationale de la femme , en commémorant cet événement avec nos sœurs déplacées de Sakoula. Sakoula abrite des communautés déplacées, principalement des femmes et des filles venant du Sahel (région du Burkina Faso), ainsi que des femmes et des filles réfugiées du Mali. Ces communautés constituent presque des villages entiers ou des campements. Parmi eux, on retrouve la communauté de Toukabangou (Ikoubareden), des Peuls, des Sonraï, et bien d’autres. L'équipe de Tin Hinan, avec Mme Khoumba Gassama de la Fondation Hewlett, a partagé des moments chaleureux et conviviaux avec leurs sœurs et filles du site de Sakoula. Nous avons rencontré les différents groupes de femmes impliqués dans des activités génératrices de revenus, comme le montrent les photos. Ces activités ont été encouragées et soutenues par l'action du collectif féministe du Burkina "Autonomisation des Femmes Déplacées: Renforcement AGR et Droits", en partenariat avec Woomin, FJS, ainsi que le programme de femmes de Land is Life. Chaque groupe de métier a progressé considérablement en termes de production d'objets et d'articles utiles localement et au-delà. Il reste encore à développer activités et accéder aux marchés. Nous saluons l'effort de notre sœur Khoumba Gassama, qui malgré la chaleur et l'insécurité, a exprimé sa solidarité envers les mères, sœurs et filles déplacées internes et réfugiées de Sakoula.
Dans le cadre du Projet : « Renforcement des capacités, de plaidoyer et de revendication des droits pour le bien-être de la femme », mise en œuvre par le Collectif Féministe du Burkina(CFB) en partenariat avec Womin, une place de choix est accordée aux femmes et jeunes filles PDI.
C’est dans ce sens qu’une cinquante de femmes se sont mobilisées pour un partage d’expériences et de savoir faire avec d’autres filles et sœurs déplacées Internes.
A cette occasion, des représentantes de groupements de femmes venues principalement des sites de Sakoula et de Sapouy ont brièvement exposé la situation des femmes et filles déplacées dans leurs localités.
Elles ont témoigné la souffrance de ces dernières, contraintes à la mendicité afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Elles ont également salué l’initiative du CFB et ont exprimé leur volonté de capitaliser les acquis de la formation pratique mais aussi des échanges.
Une cinquantaine de femmes et filles venues des sites de Sakoula, Tampouy, Tanguin, Tulweogo, Nioko 2 (Ouagadougou) et Sapouy (Province du Ziro) ont bénéficié de la formation pratique, qui s’est déroulée au siège de Tin Hinan. Chacune des bénéficiaires a également transmis le savoir-faire acquis à au moins 5 autres femmes et filles de son site. Portant ainsi le nombre de bénéficiaires indirectes à 250 femmes et filles.
La spécificité de cet atelier repose sur le fait que les formatrices identifiées sont issues des des sites de PDI et disposent d’un savoir-faire endogènes facilitant une meilleure assimilation de types d’AGR aux bénéficiaires. En outre, au cours de l’atelier, il y a eu également des échanges intergénérationnels, qui ont permis aux jeunes filles d’apprendre des ainées des activités telles que le tricotage, la maroquinerie, la transformation de lait (beurre et et yaourt), le Gappal (crème de mil), la bijouterie avec perle, la fabrication de bracelets, les articles à base de doumier, la récupération du plastique, la saponification (Savon naturel peuhl) à base de beurre de vache et potasse de tige de mil brulé), la transformation des produits non ligneux, les activités de tradi-thérapeute, les jeux traditionnels avec gousses et balanites entre autres.
Les différents groupes de femmes et filles organisés selon les types d’AGR ont continué leurs activités sur leurs sites respectifs. L’équipe du CBF et Tin Hinan se sont rendues, par la suite, sur le site de Sakoula où se trouve le plus grand nombre des bénéficiaires PDI. Ces dernières ont formé deux rassemblements et se sont prononcées sur les questions d’intérêt que suscite l’autonomisation des femmes et filles mais aussi le droit de dire NON. Ainsi, ces deux groupes composés respectivement d’environ 80 et 190 femmes et filles, ont exprimé le NON à la guerre, à la destruction de leur environnement, aux violences faites aux femmes et filles. Elles ont également dit OUI au retour de la paix, la stabilité et la cohésion sociale dans leurs pays. Ces expressions ont été immortalisées sur des banderoles, et à travers des slogans, des chants et la danse.
Toutes ces activités ont été intercalées de séances de jeux et d’animation pour apaiser, ambiancer et amuser les participantes qui, pour la plupart, ont vécu des traumatismes psychologiques dû à la crise sécuritaire et humanitaire.
A travers les échanges et le partages d’expérience, il a été constaté qu’il y’a plusieurs cas de VCFF et des cas d’apatridies. En effet, plusieurs de ces femmes et filles ont fui leurs villages, abandonnant tout y compris leurs actes de naissances et Cartes Nationales d’Identité Burkinabè (CNIB). De plus, au moins 2 sur 3 des participants sont analphabètes. Cela constitut une préoccupation majeure sur laquelle il faudrait s’y pencher.
Ces femmes et filles laissés pour compte en appellent à plus de solidarité. L’action du CBF constitue déjà un pas en avant même si les besoins restent énormes.
L'association TIN HINAN a participé à l'Académie Nationale sur l'Économie Verte au SIAO du 19 au 21 décembre 2023. Leur stand a mis en lumière les connaissances endogènes des femmes et a présenté des innovations remarquables et des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL). L'appui du Ministère de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement (MEEA) a permis à TIN HINAN de valoriser le rôle des communautés pastorales, en particulier les femmes et les filles, dans l’économie verte avec par exemple la crème de mil (Gappal), le VAN tissé à partir des feuilles de Palmier nain, ainsi que des produits médicinaux à base de plantes, herbes, racines et d'autres produits forestiers. Les femmes ont également exposé leurs produits de beauté, santé des yeux et santé de la reproduction.
L'engagement de TIN HINAN a mis en lumière l'ingéniosité et la richesse des connaissances endogènes. Une ambiance conviviale a été créée autour du thé touareg accueillait les visiteurs. La diversité des innovations présentées ainsi que la mise en avant des Produits Forestiers Non Ligneux ont contribué à élever la conscience collective sur l'importance de préserver ces trésors culturels pour la nutrition, la santé et le bien-être. TIN HINAN a capitalisé les acquis dans le cadre de partenariats antérieurs avec la Foundation for a Just Society (FJS), le projet ⴰⵔⵔⴰⵎⴰⵜ Ărramăt et Land Is Life. La prochaine édition est prévue pour 2025.
Le Burkina Faso a accueilli la première édition du Festival des Féministes du 29 au 31 mars 2023. Organisé par l'IPBF en collaboration avec le Collectif des Féministes du Burkina Faso et pays voisins , l'événement a célébré le rôle des femmes sahéliennes burkinabè. La tente de TIN HINAN a été un espace d'échange culturel où les festivalières ont partagé des expériences, des récits, des connaissances, des danses, des chants, les tenues traditionnelles , créant ainsi une ambiance vibrante et conviviale.
En rassemblant des femmes de différentes origines et horizons, le festival a renforcé les liens entre les communautés et a renouvelé l'engagement en faveur de l'égalité des genres et des droits des femmes. Ainsi, L'événement a été salué pour son caractère inclusif, mettant en évidence l'importance de la solidarité féminine Africaine .
Le Burkina Faso (BF) est confronté depuis 2015 à l’hydre terroriste qui endeuille la population et entraine de nombreux déplacés internes. Parmi ces déplacés internes, figurent les femmes et les enfants (les cibles les plus touchées) ; les femmes qui sont obligées de prendre en main leur destin et celui de la famille (pour subvenir aux besoins de la famille), puisque souvent étant au-devant des choses soit à cause de la disparition de leurs maris (tués, assassinés, ou invalidés par les forces du mal) ou soit voulant se venger. En outre, les femmes subissent certaines des pires conséquences de la guerre, dont la violence sexiste et sexuelle.
La Résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’ONU souligne qu’il est important de répondre aux besoins des femmes et des filles victimes de violence, de garantir la participation des femmes aux processus décisionnels, en particulier dans les zones menacées ou touchées par les conflits, d’autonomiser les femmes et les filles et de promouvoir l’égalité des sexes pour parvenir à la Paix durable.
Et pour joindre l’utile à l’agréable, et pour aussi se conformer à la Résolution 1325, IPBF (initiative pananetugri pour le bien-être de la femme) en collaboration avec le Collectif des Féministes du BF qui ont organisé la 1ère édition du Festival des Féministes (tenue du 29 au 31 mars 2023), ont décidé de se pencher sur la question de Paix et Sécurité le vendredi 31 mars 2023 autour du thème « Féminisme, Paix et Sécurité ».
Des femmes leaders d’associations, des femmes chercheures ont été invitées à dire un mot par rapport à la situation sécuritaire dans lequel se trouve le pays. De ces femmes, Saoudata Wallet Aboubacrine de l’asssociation Tin Hinan a partagé ses expériences avec ses paires et a profité de l’occasion qui lui était offerte de lancer des cris de cœur et de faire un Plaidoyer auprès des autorités burkinabés.
Féministe engagée, Saoudata a demandé aux décideurs aussi bien au niveau national qu’international, d’appliquer les textes qu’ils adoptent en mettant en œuvre leurs Engagements. Elle s’est en outre adressée aux filles et aux femmes (qu’elles soient déplacées internes ou pas) en leur exhortant de continuer à renforcer ce genre d’expériences (véritables cadres d’échanges, de discussions sans tabou « Ces genres de rencontres permettent beaucoup de choses : les échanges libres , les discussions, les partages d’expériences , les échanges intergénérationnels, l’information ; donc, il faut que ces genres d’expérience se développent et que les unes et les autres se réveillent parce que ces Droits dont je viens de parler, les mécanismes qui sont nombreux et qui sont là, resteront dans les tiroirs et tant que les femmes n’auront pas une VOIX, rien ne pourra changé et pour avoir une Voix, il faut des mouvements qui sont actifs, pas de mouvements de nom seulement ».
Au niveau du Sahel (BF, Mali et Niger), la situation dans laquelle vivent les communautés, les femmes, les jeunes, les personnes âgées, les personnes handicapées dans ces pays avec cette grande crise sécuritaire, est très alarmante et c’est dommage qu’il n’yait pas de Voix pour se pencher sur cette problématique «Je viens de la 67 session CSW (session de la commission des nations unies sur le statut des femmes au siège de l’ONU à New York du 6 au 17 mars 2023. Vraiment, j’étais un peu découragée, un peu frustrée de voir qu’on ne parle de l’Ukraine, de l’Afghanistan… c’est comme si tout est cool chez nous ici alors que combien de milliers de personnes n’ont même pas une graine à manger, pas d’eau, pas d’habit ; on fait face au problème de stigmatisation, de santé de reproduction, on ne sait pas combien de personnes sont en train de mourir et qui dit l’ensemble santé et nutrition, alors cela affecte et cela veut dire qu’il y’a des morts d’hommes en plus de ce qu’on annonce dans les radios à cause de la guerre et des conflits ».
Saoudata qui prône pour la Solidarité, l’entraide mutuelle et à tous les niveaux, a souhaité que chacun puisse avoir un REGARD sur ce qui se passe avec cette partie de la population qui est déplacée et surtout les femmes, les enfants et les groupes vulnérables « Ici à Ouagadougou, quand tu vois comment les gens vivent, même au niveau de nos familles, les gens jettent des morceaux de pain à la poubelle ; il y’a de gros festins, des situations qui montrent qu’on n’a pas l’esprit de partager comme nos valeurs traditionnelles l’ont été , c’est comme si on ignore ce qui se passe à la porte d’à côté : La porte à côté pourquoi ? parce que ces communautés n’arrivent pas à trouver du travail à cause des préjugés ou de la méconnaissance des uns et des autres comme ce sont des communautés différentes. Si quelqu’un tape à la porte pour demander du travail et que tu as peur de lui, comment il peut avoir du travail. Du coup, que peut-il faire, si non que de mendier pendant qu’il est en train de tituber et il est presqu’en train de tomber. Quand tu vois ces femmes âgées qui sont entrain de souffrir à la recherche d’un grain à manger, n’en parlons pas où habiter ».
Du 6 au 17 mars 2023, la Commission de la condition de la femme des Nations Unies a tenu sa soixante-septième session, mettant en lumière le thème "Réalisation de l'égalité des sexes et de l'autonomisation de toutes les femmes et filles grâce à l'innovation et à l'évolution technologique et à l'éducation à l'ère du numérique". Au cœur de cet événement d'envergure, l’association/ONG Tin Hinan, (représentée par Mme Saoudata Walet ABOUBACRINE) a joué un rôle actif en tant que membre de la plateforme féministe des terres « FLP » et de la délégation du Burkina Faso.
Session d'ouverture de l'assemblée générale
Les NTIC au cœur des débats
Les débats d'ouverture ont réuni des délégations prestigieuses, dont des chargées de mission de l'ambassade et des représentantes ministérielles. Plusieurs pays, dont la Géorgie, la Hongrie et le Soudan du Sud, ont été représentés par des femmes ministres et des présidentes.
L'utilisation des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) pour lutter contre les violences basées sur le genre, en particulier les violences en ligne, a été un sujet central dans les discussions. Les pays développés ont salué l'utilité des NTIC pour combattre la discrimination des femmes et des inégalités hommes-femmes, tout en mettant en exergue la nécessité de protéger les femmes contre la cybercriminalité.
Les pays sous-développés sur l’accès équitable aux NTIC
Les pays en développement ont insisté sur l'importance d'un accès équitable aux NTIC pour toutes les femmes, mais ont également souligné les défis auxquels sont confrontées les femmes rurales en raison du manque d'accès à l'énergie, aux équipements informatiques et aux outils de communication.
Membres de la délégation du Burkina Faso
Interventions marquantes
Parmi les interventions marquantes, celle de l'Arabie Saoudite, présentée par Madame Maha ALDANI, consultante et représentante du ministère de l’Environnement, a été remarquée pour ses avancées dans l'accès à l'éducation et la participation des femmes au marché du travail.
Les femmes autochtones ont été au cœur des préoccupations de certains pays, comme le Danemark, qui a mis en évidence les défis auxquels elles font face, notamment le manque de reconnaissance juridique dans certains pays. Toutefois, leur rôle essentiel dans la protection de l'environnement a également été souligné.
En marge des événements officiels, Tin Hinan s'est engagé activement dans des événements parallèles. L'un d'eux, axé sur les "Compétences numériques pour la prospérité économique des femmes et des filles en Afrique", qui a permis de mettre en avant les problèmes d'accès aux NTIC en milieu rural africain et de proposer des recommandations pour autonomiser les filles dans les domaines scientifiques et technologiques.
Intervention de Mme Saoudata Walet Aboubacrine a l’évènement parallèle intitulé "Droits des femmes à la terre et aux territoires"
Engagement de Tin Hinan dans les événements parallèles
Un autre événement crucial a porté sur les "Droits des femmes à la terre et aux territoires", où Tin Hinan a mis l'accent sur l'importance de ces droits pour les femmes rurales et autochtones, ainsi que sur les défis liés aux changements climatiques.
Événements du 07 mars à la Ford Foundation, Manhattan, New York
La plateforme Féministe des terres a organisé avec Oxfam avec le soutien de FORD FONDATION le 07 mars 2023 de 17 h à 20 h un événement parallèle sur l’importance des droits des femmes à la terre et aux territoires pour assurer la durabilité écologique et des conditions de vie dignes.
Une des organisations féministes qui est co-fondatrice de la Plateforme en 2019, Tin Hinan à travers sa représentante au CSW a suivi ces réunions internes pour le renforcement du fonctionnement, la dynamisation des membres et la préparation des activités dans le cadre de CSW.
Comme le titre l'indique, les thèmes de discussions abordés principalement par cette plate-forme ont concerné les liens et l’importance des terres et territoires pour les femmes rurales et autochtones aussi bien que les autres groupes de femmes et filles (handicapées, déplacées et autres ).
Tin Hinan a accordé une grande importance à certaines questions prioritaires, notamment l’assistance aux femmes et filles déplacées (protection contre les VBG, accès aux besoins de premières nécessité) , la stabilité et paix. Elle a également souligné l'importance pour ces femmes de se reconnecter avec leurs terroirs d'origine. Par ailleurs, Tin Hinan a abordé les défis liés aux changements climatiques, y compris la perte des ressources naturelles essentielles pour leur alimentation, leur santé et leur accès à l'eau. En outre, elle a mis en avant l’autonomisation des femmes et des filles à travers la valorisation de leur connaissances et savoir-faire.
Evènement parallèle plate-forme féministe des terres Membres de la délégation du Burkina Faso
Cette opportunité de participation à la 67e session de CSW, a permis malgré les difficultés de prise de parole dans les sessions officielles à ce groupe de femmes et filles autochtones d’échanger avec d’autres sœurs, des acteurs et actrices africains (es) et du monde sur leurs situations, particulièrement dans une zone sahélienne où l’insécurité et les effets des changements climatiques ont rendus vulnérables des millions de personnes en majorité des femmes et filles.
Participation de TIN HINAN et le réseau Femmes pastorale du Sahel en Mouvement
A la cop 27 Charm EL Cheick Egypte du 03 au 19 décembre
Partout dans le monde, les peuples autochtones sont confrontés à des changements climatiques qui ont des effets sans précédent sur leurs terres, leurs cultures, leurs moyens de subsistance et leur mode de vie. Certains conflits sont également causés par la rareté des ressources naturelles comme nécessaire pour la survie des communautés comme l’eau, les pâturages et autres.
Ils sont parmi les premiers à subir directement les conséquences des changements climatiques, étant donné qu'ils dépendent de l'environnement et de ses ressources et entretiennent une relation étroite avec celui-ci
La résilience au changement climatique est ancrée dans les connaissances traditionnelles des peuples autochtones et leur capacité d'adaptation aux changements environnementaux se fonde souvent sur leur connaissance approfondie de la terre.
Les femmes autochtones transmettent le savoir de leurs ancêtres tout en guidant leurs communautés vers un avenir résilient. Lorsque les femmes autochtones s'engagent, les politiques et actions climatiques à tous les niveaux bénéficient de leurs connaissances et de leur leadership holistiques et axés sur la nature, a déclaré Patricia Espinosa, secrétaire exécutive d'ONU Climat.
Alors que les changements climatiques affectent l'environnement des autochtones, les communautés réagissent et s’adaptent de manière originale. Cependant la situation actuelle d’augmentation vertigineuses des températures et fréquences de catastrophes naturelles comme les inondations dépassent les capacités d’adaptation et d’atténuation de ces communautés.
Les communautés autochtones à travers le monde ont un rôle clé à jouer dans la lutte contre le changement climatique et dans la réalisation des objectifs climatiques établis par l'accord historique de Paris. Les peuples autochtones n’ont pas seulement droit à l’éducation, mais ils ont aussi des connaissances à échanger, à transmettre aux autres.
Leur prise en compte et participation à l’action climatique ne doit pas seulement être inscrite sur papier mais devenir une réalité.
C’est dans cette dynamique qu’une délégation de Tin Hinan et des Femmes pastorales du sahel en Mouvement soutenus par ses partenaires techniques et financiers a organisé un panel au pavillon des autochtones le 9 novembre, de 18 :00 à 19 :00 sous le thème : Communautés autochtones et locales : Quel plaidoyer pour une meilleure prise en compte dans l’action climatique et le développement durable ? La délégation a également assisté à des évènements parallèles organisés par la constituante genre, le Forum des peuples autochtone, des évènements organisés par la BAD, le Cylss, les pays du sahel (Burkina, Mali, Niger) et bien d’autres, des sessions de négociations de la cop 27, à l’évènement de haut niveau sur l’action global du Climat du 17 novembre 2022 et au bilan de la participation du Burkina Faso à la cop 27.
Le Département du genre et de la société civile de la Banque africaine de développement a organisé une session sur le thème « Accélérer les investissements climatiques sensibles au genre pour un Sahel résilient » à la COP27 au Pavillon de la Francophonie Zone C, pavillon 8, le 14 novembre 2022, à Charm El-Cheikh, en Égypte.
L'objectif principal de cette session est de fournir une plateforme de dialogue sur les résultats de l'étude régionale sur le profil de genre, de recueillir des observations et des engagements politiques pour la résilience des femmes aux chocs climatiques au Sahel, et enfin de partager les bonnes pratiques au niveau local, national et régional.
Cette session, matérialise l’engagement de la Banque pour un agenda climatique inclusif. Les recommandations, discussions et conclusions, alimenteront les actions ultérieures de soutien à la résilience climatique axée sur le genre au Sahel.
La programme de la session est le suivant :
Allocution d’ouverture : Al Hamndou Dorsouma, directeur par intérim du Département du changement climatique et de la croissance verte, Banque africaine de développement
Présentation des résultats du profil sur le genre et la résilience économique et climatique : Aïssatou Dosso, chargée supérieure genre et innovation, Banque africaine de développement
Panel de discussion : Rasha Abuelhassan, coordinatrice eau et habitat, Comité international de la Croix-Rouge; Sidi Mohamed El Wavi, directeur du climat et de l’économie verte, ministère de l’Environnement et du Développement durable de la Mauritanie; Sylvie Yaméogo, chargée de programme, Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre; Souadata Aboubacrine, secrétaire exécutive de l’organisation sahélienne Tin Hinan.
Modérateur : Samba Fall, expert technique, Alliance ouest-africaine pour les marchés de carbone.