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“African women unite to defend our lands, waters, and forests!” This is the theme of the 3rd Women’s Climate Assembly (WCA), taking place from October 7 to 11, 2024, in Saly, Senegal.

This major event brings together more than 120 women activists and community leaders from 12 West and Central African countries to address the urgent climate crisis severely impacting the continent. Organized by a Steering Committee composed of community organizations and their allies—including Lumière Synergie pour le Développement (LSD, Senegal), Green Development Advocates (GDA, Cameroon), Kebetkache Women and Development Resource Centre (Nigeria), and WoMin African Alliance—the event builds on the success of two previous gatherings held in 2022 and 2023 in Port Harcourt and Lagos, Nigeria. These past assemblies have strengthened African women’s commitment to tackling climate challenges.

This year, the Women’s Climate Assembly aims to reinforce and unify women’s struggles against polluting extractive industries and false climate crisis solutions in West and Central Africa. It also seeks to propose women-centered development solutions that will enable women, their families, and communities to live sustainably while preserving their livelihoods amid the worsening climate crisis. In Africa, women and girls—often responsible for providing care, water, and food for their families—bear the brunt of climate change impacts. Despite these challenges, they are resilient and offer crucial responses to the crisis. As key actors in sustainable agriculture, community leadership, and biodiversity conservation, women play an essential role. However, their voices are often marginalized in national and international climate policy discussions. This is evident in the United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) and the Conference of the Parties (COP), which have yet to propose effective solutions even as climate crises worsen globally.

The 3rd Women’s Climate Assembly provides a platform for women to rise, organize, and unite to defend their lands, waters, and forests. With threats looming over the Congo Basin and the Amazon, this year's assembly is a critical space for African women and communities as they prepare for COP29, which will be held in Azerbaijan in November 2024.

At the assembly, Tin Hinan and the Allahou Wallou women’s group were represented by Habibou Bandé. Speaking on behalf of the groups, she highlighted the many challenges faced by young girls and women, especially in terms of climate change and environmental protection. Habibou Bandé also expressed hope that these girls and women would receive the support needed to strengthen their financial, moral, and psychological capacities, helping them become effective future leaders.

The Women’s Climate Assembly 2024 is a vital space for African women to share experiences, develop strategies, lead their struggles in solidarity, and advocate for transformative climate action and environmentally sustainable development alternatives.

Dans le cadre du Projet : « Renforcement des capacités, de plaidoyer et de revendication des droits pour le bien-être de la femme », mise en œuvre par le Collectif Féministe du Burkina(CFB) en partenariat avec Womin, une place de choix est accordée aux femmes et jeunes filles PDI.

Ainsi, le 1er janvier 2024 a été célébré autrement par le CFB, avec des femmes et filles (PDI) du Burkina Faso, membre du réseau « Femmes Pastorale du sahel en Mouvement ». En effet, Tin hinan a été mandatée par ses organisations sœurs,  membres du CBF pour mettre en œuvre les activités en lien avec  l’autonomisation des femmes et filles déplacées internes, à travers le renforcement de leurs capacités et la promotion de leur droits.

C’est dans ce sens qu’une cinquante de femmes se sont mobilisées pour un partage d’expériences et de savoir faire avec d’autres filles et sœurs déplacées Internes.

A cette occasion, des représentantes de groupements de femmes venues principalement des sites de Sakoula et de Sapouy ont brièvement exposé la situation des femmes et filles déplacées dans leurs localités.

Elles ont témoigné la souffrance de ces dernières, contraintes à la mendicité afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Elles ont également salué l’initiative du CFB et ont exprimé leur volonté de capitaliser les acquis de la formation pratique mais aussi des échanges. 

Une cinquantaine de femmes et filles venues des sites de Sakoula, Tampouy, Tanguin, Tulweogo, Nioko 2 (Ouagadougou) et Sapouy (Province du Ziro) ont bénéficié de la formation pratique, qui s’est déroulée au siège de Tin Hinan. Chacune des bénéficiaires a également transmis le savoir-faire acquis à au moins 5 autres femmes et filles de son site. Portant ainsi le nombre de bénéficiaires indirectes à 250 femmes et filles.

La spécificité de cet atelier repose sur le fait que les formatrices identifiées sont issues des des sites de PDI et disposent d’un savoir-faire endogènes facilitant une meilleure assimilation de types d’AGR aux bénéficiaires. En outre, au cours de l’atelier, il y a eu également des échanges intergénérationnels, qui ont permis aux jeunes filles d’apprendre des ainées des activités telles que le tricotage, la maroquinerie, la transformation de lait (beurre et et yaourt), le Gappal (crème de mil), la bijouterie avec perle, la fabrication de bracelets, les articles à base de doumier, la récupération du plastique, la saponification (Savon naturel peuhl) à base de beurre de vache et potasse de tige de mil brulé), la transformation des produits non ligneux, les activités de tradi-thérapeute, les jeux traditionnels avec gousses et balanites entre autres.

Les différents groupes de femmes et filles organisés selon les types d’AGR ont continué leurs activités sur leurs sites respectifs. L’équipe du CBF et Tin Hinan se sont rendues, par la suite, sur le site de Sakoula où se trouve le plus grand nombre des bénéficiaires PDI. Ces dernières ont formé deux rassemblements et se sont prononcées sur les questions d’intérêt que suscite l’autonomisation des femmes et filles mais aussi le droit de dire NON.  Ainsi, ces deux groupes composés respectivement d’environ 80 et 190 femmes et filles, ont exprimé le NON à la guerre, à la destruction de leur environnement, aux violences faites aux femmes et filles. Elles ont également dit OUI au retour de la paix, la stabilité et la cohésion sociale dans leurs pays. Ces expressions ont été immortalisées sur des banderoles, et à travers des slogans, des chants et la danse.

Toutes ces activités ont été intercalées de séances de jeux et d’animation pour apaiser, ambiancer et amuser les participantes qui, pour la plupart, ont vécu des traumatismes psychologiques dû à la crise sécuritaire et humanitaire.

A travers les échanges et le partages d’expérience, il a été constaté qu’il y’a plusieurs cas de VCFF et des cas d’apatridies. En effet, plusieurs de ces femmes et filles ont fui leurs villages, abandonnant tout y compris leurs actes de naissances et Cartes Nationales d’Identité Burkinabè (CNIB). De plus, au moins 2 sur 3 des participants sont analphabètes. Cela constitut une préoccupation majeure sur laquelle il faudrait s’y pencher.

Ces femmes et filles laissés pour compte en appellent à plus de solidarité. L’action du CBF constitue déjà un pas en avant même si les besoins restent énormes.


Le Burkina Faso (BF) est confronté depuis 2015 à l’hydre terroriste qui endeuille la population et entraine de nombreux déplacés internes. Parmi ces déplacés internes, figurent les femmes et les enfants (les cibles les plus touchées) ; les femmes qui sont obligées de prendre en main leur destin et celui de la famille (pour subvenir aux besoins de la famille), puisque souvent étant au-devant des choses soit à cause de la disparition de leurs maris (tués, assassinés, ou invalidés par les forces du mal) ou soit voulant se venger.
En outre, les femmes subissent certaines des pires conséquences de la guerre, dont la violence sexiste et sexuelle.
 
La Résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’ONU souligne qu’il est important de répondre aux besoins des femmes et des filles victimes de violence, de garantir la participation des femmes aux processus décisionnels, en particulier dans les zones menacées ou touchées par les conflits, d’autonomiser les femmes et les filles et de promouvoir l’égalité des sexes pour parvenir à la Paix durable.
 
Et pour joindre l’utile à l’agréable, et pour aussi se conformer à la Résolution 1325, IPBF (initiative pananetugri pour le bien-être de la femme) en collaboration avec le Collectif des Féministes du BF qui ont organisé la 1ère édition du Festival des Féministes (tenue du 29 au 31 mars 2023), ont décidé de se pencher sur la question de Paix et Sécurité le vendredi 31 mars 2023 autour du thème « Féminisme, Paix et Sécurité ».
 
Des femmes leaders d’associations, des femmes chercheures ont été invitées à dire un mot par rapport à la situation sécuritaire dans lequel se trouve le pays.
De ces femmes, Saoudata Wallet Aboubacrine de l’asssociation Tin Hinan a partagé ses expériences avec ses paires et a profité de l’occasion qui lui était offerte de lancer des cris de cœur et de faire un Plaidoyer auprès des autorités burkinabés.
 
Féministe engagée, Saoudata a demandé aux décideurs aussi bien au niveau national qu’international, d’appliquer les textes qu’ils adoptent en mettant en œuvre leurs Engagements.
Elle s’est en outre adressée aux filles et aux femmes (qu’elles soient déplacées internes ou pas) en leur exhortant de continuer à renforcer ce genre d’expériences (véritables cadres d’échanges, de discussions sans tabou « Ces genres de rencontres permettent beaucoup de choses : les échanges libres , les discussions, les partages d’expériences , les échanges intergénérationnels, l’information ; donc, il faut que ces genres d’expérience se développent et que les unes et les autres se réveillent parce que ces Droits dont je viens de parler, les mécanismes qui sont nombreux et qui sont là,  resteront dans les tiroirs  et tant que les femmes  n’auront pas une  VOIX, rien ne pourra changé  et pour avoir une Voix, il faut des mouvements qui sont actifs, pas de mouvements de nom seulement ».
 
Au niveau du Sahel (BF, Mali et Niger), la situation dans laquelle vivent les communautés, les femmes, les jeunes, les personnes âgées, les personnes handicapées dans ces pays avec cette grande crise sécuritaire, est très alarmante et c’est dommage qu’il n’yait pas de Voix pour se pencher sur cette problématique «Je viens de la 67 session CSW (session de la commission des nations unies sur le statut des femmes au siège de l’ONU à New York du 6 au 17 mars 2023.
 
Vraiment,  j’étais un peu découragée, un peu frustrée de voir qu’on ne parle de l’Ukraine, de l’Afghanistan… c’est comme si tout est cool chez nous ici alors que combien de milliers de personnes n’ont même pas une graine à manger, pas d’eau, pas d’habit ; on fait face au problème de stigmatisation, de santé de reproduction, on ne sait pas combien de personnes sont en train de mourir et  qui dit l’ensemble santé et nutrition, alors cela affecte et cela veut dire qu’il y’a des morts d’hommes en plus de ce qu’on annonce dans les radios à cause de la guerre et des conflits ».
 
Saoudata qui prône pour  la Solidarité, l’entraide mutuelle et à tous les niveaux, a souhaité que chacun puisse avoir un REGARD sur ce qui se passe avec cette partie de la population qui est déplacée et surtout les femmes, les enfants et les groupes vulnérables «  Ici à Ouagadougou, quand tu vois comment les gens vivent, même au niveau de nos familles, les gens jettent des morceaux de pain à la poubelle ; il y’a de gros festins, des situations qui montrent qu’on n’a pas l’esprit de partager comme nos valeurs traditionnelles l’ont été , c’est comme si on ignore ce qui se passe à  la porte d’à côté :  La porte à côté pourquoi ? parce que ces communautés  n’arrivent pas à trouver du travail à cause des préjugés  ou de la méconnaissance des uns et des autres comme ce sont des communautés différentes. Si quelqu’un tape à la porte pour demander du travail et que tu as peur de lui, comment il peut avoir du travail. Du coup, que peut-il faire, si non que de mendier pendant qu’il est en train de tituber et il est presqu’en train de tomber. Quand tu vois ces femmes âgées qui sont entrain de souffrir  à la recherche d’un grain à manger, n’en parlons pas où habiter ».
 
 


Du 6 au 17 mars 2023, la Commission de la condition de la femme des Nations Unies a tenu sa soixante-septième session, mettant en lumière le thème "Réalisation de l'égalité des sexes et de l'autonomisation de toutes les femmes et filles grâce à l'innovation et à l'évolution technologique et à l'éducation à l'ère du numérique". Au cœur de cet événement d'envergure, l’association/ONG Tin Hinan, (représentée par Mme Saoudata Walet ABOUBACRINE) a joué un rôle actif en tant que membre de la plateforme féministe des terres « FLP » et de la délégation du Burkina Faso.

Session d'ouverture de l'assemblée générale

Les NTIC au cœur des débats 

Les débats d'ouverture ont réuni des délégations prestigieuses, dont des chargées de mission de l'ambassade et des représentantes ministérielles. Plusieurs pays, dont la Géorgie, la Hongrie et le Soudan du Sud, ont été représentés par des femmes ministres et des présidentes.

L'utilisation des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) pour lutter contre les violences basées sur le genre, en particulier les violences en ligne, a été un sujet central dans les discussions. Les pays développés ont salué l'utilité des NTIC pour combattre la discrimination des femmes et des inégalités hommes-femmes, tout en mettant en exergue la nécessité de protéger les femmes contre la cybercriminalité.

Les pays sous-développés sur l’accès équitable aux NTIC

Les pays en développement ont insisté sur l'importance d'un accès équitable aux NTIC pour toutes les femmes, mais ont également souligné les défis auxquels sont confrontées les femmes rurales en raison du manque d'accès à l'énergie, aux équipements informatiques et aux outils de communication.

Membres de la délégation du Burkina Faso

Interventions marquantes

Parmi les interventions marquantes, celle de l'Arabie Saoudite, présentée par Madame Maha ALDANI, consultante et représentante du ministère de l’Environnement, a été remarquée pour ses avancées dans l'accès à l'éducation et la participation des femmes au marché du travail.

Les femmes autochtones ont été au cœur des préoccupations de certains pays, comme le Danemark, qui a mis en évidence les défis auxquels elles font face, notamment le manque de reconnaissance juridique dans certains pays. Toutefois, leur rôle essentiel dans la protection de l'environnement a également été souligné.

En marge des événements officiels, Tin Hinan s'est engagé activement dans des événements parallèles. L'un d'eux, axé sur les "Compétences numériques pour la prospérité économique des femmes et des filles en Afrique", qui a permis de mettre en avant les problèmes d'accès aux NTIC en milieu rural africain et de proposer des recommandations pour autonomiser les filles dans les domaines scientifiques et technologiques.

Intervention de Mme Saoudata Walet Aboubacrine a l’évènement parallèle intitulé  "Droits des femmes à la terre et aux territoires"

Engagement de Tin Hinan dans les événements parallèles 

Un autre événement crucial a porté sur les "Droits des femmes à la terre et aux territoires", où Tin Hinan a mis l'accent sur l'importance de ces droits pour les femmes rurales et autochtones, ainsi que sur les défis liés aux changements climatiques.

Événements du 07 mars à la Ford Foundation, Manhattan, New York 

La plateforme Féministe des terres a organisé avec Oxfam avec le soutien de FORD FONDATION le 07 mars 2023 de 17 h à 20 h un événement parallèle sur l’importance des droits des femmes à la terre et aux territoires pour assurer la durabilité écologique et des conditions de vie dignes.

Une des organisations féministes qui est co-fondatrice de la Plateforme en 2019, Tin Hinan à travers sa représentante au CSW a suivi ces réunions internes pour le renforcement du fonctionnement, la dynamisation des membres et la préparation des activités dans le cadre de CSW.

Comme le titre l'indique, les thèmes de discussions abordés principalement par cette plate-forme ont concerné les liens et l’importance des terres et territoires pour les femmes rurales et autochtones aussi bien que les autres groupes de femmes et filles (handicapées, déplacées et autres ).

Tin Hinan a accordé une grande importance à certaines questions prioritaires, notamment l’assistance  aux femmes et filles déplacées (protection contre les VBG, accès aux besoins de premières nécessité) , la stabilité et paix. Elle a également souligné l'importance pour ces femmes de se reconnecter avec leurs terroirs d'origine. Par ailleurs, Tin Hinan a abordé les défis liés aux changements climatiques, y compris la perte des ressources naturelles essentielles pour leur alimentation, leur santé et leur accès à l'eau. En outre, elle a mis en avant l’autonomisation des femmes et des filles à travers la valorisation de leur connaissances et savoir-faire.

Evènement parallèle plate-forme féministe des terres
Membres de la délégation du Burkina Faso 

Cette opportunité de participation à la 67e session de CSW, a permis malgré les difficultés de prise de parole dans les sessions officielles à ce groupe de femmes et filles autochtones d’échanger avec d’autres sœurs, des acteurs et actrices africains (es) et du monde sur leurs situations, particulièrement dans une zone sahélienne où l’insécurité et les effets des changements climatiques ont rendus vulnérables des millions de personnes en majorité des femmes et filles.

« Dans la conception de la femme, Dieu a donné certaines qualités à toute femme. En tant que mère, en tant qu’épouse, en tant que sœur, elles ont cette capacité de détecter les premiers signes de radicalisation. Lorsqu’une société ou une communauté bascule, si on veut bien voir, les femmes sont les premières à sentir cela : C’est leur qualité et c’est ce que Dieu leur a donné. Elles sont attentives et analysent les signes précurseurs de tout ; elles ont été conçues ainsi pour leur permettre de détecter ce qui ne va pas et dans la détection, elles peuvent d’abord alerter précocement. Elles doivent même revoir l’éducation des enfants. Vous savez, quand on est complice de son enfant, il consultera toujours sa mère avant de poser tel ou tel acte ; lorsqu’il y’a une complicité entre mère et enfant, ce dernier en tendant vers l’enrôlement va revenir d’abord vers la mère pour essayer de la sonder un peu. Elles peuvent aussi jouer le rôle d’agents de sensibilisation autour d’elles » Dixit Sidpawendé Sabine Sawadogo/ Bouda, sociologue de formation, conseiller en genre.

Du 06 au 07 août 2022, s’est tenue à Ouagadougou, une formation en Droits humains, paix, cohésion sociale et leadership.

Organisée par l’Association Tin-Hinan Burkina, cette formation a permis aux membres présentes (20 personnes) de Tin Hinan de se familiariser aux concepts en droits humains, paix, cohésion sociale et leadership a expliqué la formatrice, Sidpawendé Sabine Sawadogo/ Bouda, sociologue de formation, conseiller en genre.

« Au cours des deux jours, nous avons développé des modules sur le leadership féminin, sur les droits de la femme et aussi la contribution de la femme dans la consolidation et le maintien de la paix.
Pendant 48h, on est revenu sur les expériences vécues de certaines participantes et sur le rôle de la femme dans les consolidations et de maintien de la paix en leur montrant qu’au lieu d’être des actrices qui contribuent négativement, elles peuvent si elles le veulent bien, contribuer positivement en participant à une paix vraiment durable et sincère.  Dans le temps, de façon anonyme, nos mères, grand-mères contribuaient à résoudre certains conflits entre communautés et voilà qu’au cours de ces deux jours, il était question de faire revivre à ces femmes ce que nos mères utilisaient comme pratiques pour résoudre des conflits (les femmes ne doivent pas se sous-estimer ; elles ne doivent pas croiser les bras, puisqu’elles doivent se lever, main dans la main, se battre aux cotés des hommes, aux côtés de leurs époux et aux cotés des frères afin de parvenir à une paix sincère et durable) ».

La femme est passée d’actrice passive à actrice active de l’insécurité.

Les bénéficiaires de la Formation

« Dans les temps passés, la femme était une actrice passive de l’insécurité ; ce qui veut dire qu’elle subissait. Cependant, nous notons avec tristesse que d’actrice passive, elle devient actrice active c’est-à-dire qu’il arrive de fois qu’elle soit au-devant des choses » a souligné Sabine.
« C’est pourquoi, il était temps que nous donnions le bel exemple et que nous puissions communiquer ensemble puisque la femme était aperçue comme celle qui donne la vie et non celle qui ôte la vie, d’où la présente formation », a-t-elle poursuivi.

Des participantes se prononcent. Pour la présidente de la coopérative « Allah Wallou » de Sapouy dans le Ziro, Kadidia BANDE/DIALLO, cette formation était la très bienvenue vue le contexte dans lequel est le pays. Celle qui, après avoir félicité Tin-Hinan pour une telle activité noble, reconnait avoir appris beaucoup de choses, s’est dit très fière et très reconnaissante puisqu’elle pourra à son tour restituer ce qu’elle a appris à d’autres associations et structures membres ou partenaires de son association. « Nous avons appris beaucoup de choses durant ces deux jours de formation sur les droits de la femme et comment la femme peut emmener la paix dans sa cour, dans son pays, et comment aussi elle peut s’impliquer dans la résolution des conflits ; c’est la raison pour laquelle la femme ne doit pas être en retrait. Elle doit se battre pour être une femme leader afin d’aider d’autres communautés ou d’autres membres ou associations, il y’a eu des travaux de groupes afin que nous puissions bien nous imprégner des modules ».

Retrouvez ici le reportage vidéo sur la rencontre.

Même son de cloche pour Mariétou Hamadou Diallo, après avoir remercié Tin-Hinan pour cette très belle occasion offerte, a confié avoir eu une très grande chance de participer à cette formation.

Formation en cours

Cette formation a été possible grâce à FJS (Fondation pour une Société Juste, Foundation for a Just Society) qui rentre dans le cadre du Projet « Projet Femmes pastorales du Sahel en mouvement ».

benedicteoued@gmail.com

L’Association Tin Hinane, dans la poursuite de l’épanouissement de la femme nomade, a organisé en Juin dernier à Bamako, un atelier de formation sous le thème : « Droits humains, paix et cohésion sociale » à l’endroit des femmes bénéficiaires du projet Femmes Pastorales sur Sahel en Mouvement. Cet atelier visait un renforcement de capacités des femmes nomades sur leurs droits afin qu’elles puissent plaider en leur faveur et être épanouie sur le plan social. Elles ont également été formées sur la paix et la cohésion sociale compte tenu du contexte social et sécuritaire qui sévit dans le pays.

Reportage en français
Reportage en sonrhaï

Le Forum Politique de Haut Niveau est la principale plateforme des Nations unies sur le développement durable. Il joue un rôle central dans le suivi et l'examen de la mise en œuvre du Programme 2030 pour le développement durable et de ses Objectifs de Développement Durable (ODD). Tous les États membres de l'ONU ainsi que des représentants d'organisations de la société civile participent au HLPF, qui s’est réunit sous les auspices du Conseil Economique et Social (ECOSOC) de l'ONU du 5 au 15 Juillet 2022 à New York.

Tin Hinan, représenté par la Secrétaire Générale Saoudata Wallet Aboubacrine, en collaboration avec le projet Arramat représenté par Dr Mariam Wallet Aboubakrine et l’Organisation Land Is Life, le Forum des Femmes Autochtones du Cameroun représenté au HLPF par Aeisatu Bouba  et l’ONG Adjmor ont co-organisé un évènement parallèle le 11 Juillet dont le thème était : « La Décennie de l’action : Le rôle des peuples autochtones pour mieux rebâtir à partir du COVID-19 et accélérer la mise en œuvre de l'Agenda 2030 en Afrique ». Cette session a été l'occasion d'entendre des témoignages des représentants des peuples autochtones de diverses sous-régions d'Afrique sur l’impact du COVID-19 dans leurs communautés et leur implication dans la mise en œuvre de l'Agenda 2030 au niveau local, national et international. Les autres points abordés concernent le rôle des connaissances et des modes de vie autochtones dans la réalisation des ODD, la réponse aux défis du changement climatique mondial et la protection de la diversité biologique de la Terre.

Crédit photo. MWA
Panélistes de l’évènement parallèle du HPLF

Un autre point marquant est la participation de Tin Hinan à l’élaboration de la déclaration de la société civile Malienne dans le cadre de l’Examen National Volontaire du Mali sur la mise en œuvre de l'Agenda 2030. Dr Mariam a intégré les perspectives autochtones à cette déclaration. Voir ce lien pour la vidéo complète – Lecture de Dr Mariam à partir de 1h57min.

Crédit photo : D. B
Dr Mariam (lecture de la déclaration session du conseil économique et sociale, le 12 juillet 2022

En compagnie de l'ONG Land is Life, du Forum des Femmes Autochtones du Cameroun, du Groupe Majeur des Peuples Autochtones sur l'Agenda 2030, la Représentante de Tin Hinan a rencontré le Secrétariat de l'Instance Permanente des Nations Unies sur les Questions Autochtones, qui est un organe subsidiaire du Conseil Economique et Social (ECOSOC), afin de plaider à ce que la mise en œuvre de l'Agenda 2030 soit faite en s’appuyant sur une approche basée sur les droits humains et que ce soit une des priorité des travaux de l'Instance. Il a eu plusieurs rencontres bilatérales avec des représentants (es) des autres Groupes Majeurs notamment ceux des ONG et des Femmes.

Crédit photo : D. B
Femmes autochtones au HPLF
Dr Mariam en compagnie de M. DOUMBYA de l’OSC du Mali et Mme Aesatu Bouba de FFAC.
Crédit photo : G.K
Rencontre des délégué(es) autochtones au HLPF2022 avec le Secrétariat UNFPII

Notre organisation, Tin Hinan, remercie ses membres qui ont persévérées pour notre participation malgré les différents défis (insécurité, accès à l'internet, décalage horaire, processus nouveau). Tous nos encouragements et félicitations au Conseil de la Société Civile Malienne, Action for SDGs, Confédération syndicale internationale qui ont coordonné ces activités. Tous nos remerciements à Land is Life et la délégation Allemande qui ont pris en charge la participation de certaines de nos représentantes et nous ont apporté des informations utiles sur le processus de HLPF, juillet 2022.

Crédit photo : Délégation allemande au HLPF 2022.
Photo du déjeuner entre les Femmes Autochtones, les jeunes et la délégation allemande au HLPF 2022

Les CIF sont l'un des mécanismes multilatéraux de financement climatique les plus importants pour les pays en développement et travaille en partenariat avec les gouvernements, le secteur privé, la société civile, les communautés locales et six grandes banques multilatérales de développement (BMD). Au sein des Comités décisionnels des CIF, sont représentés les pays donateurs, les pays bénéficiaires et des observateurs représentant le secteur privé, la société civile, les populations autochtones et les communautés locales. Parmi les observateurs représentants les communautés locales et autochtones se trouve Aicha DIALLO, membre de Tin Hinan.

Les observateurs du CIF ont pour rôle principal de veiller à ce que les constituantes qu’ils représentent ne soient pas laissés pour compte dans le design et l’implémentation des projets du CIF. Ils sont donc amenés à apporter des commentaires aux contenus des programmes mis en place par le CIF, ainsi qu’aux différentes décisions prises par les comités, mais surtout de plaider en faveur des constituantes pour qu’elles soient mieux en prises en compte dans les programmes visant la résilience au changement climatique.

En rapport avec les observateurs, il existe dans le cadre du financement climatique, un réseau d’observateurs appelé Stakeholder Advisory Network (SAN), dont font partie plusieurs observateurs du CIF, ainsi que des observateurs d’autres fonds climatiques comme le Green Climate Fund (GCF), Global Environment Facility (GEF), Adaptation Fund (AF). Ce réseau mis en place par plusieurs organisations dont Tin Hinan, a pour objectif principal de promouvoir la bonne gouvernance dans le domaine du financement climatique.

Du 18 au 19 Juin s’est déroulé à Washington, en présentiel, un atelier de renforcement de capacités des observateurs du CIF pour mieux assurer leur rôle de représentations de constituantes, et Tin Hinan a été représenté. Ce fut une occasion de rencontrer les autres observateurs ainsi que le staff du CIF dont Mafalda DUARTE, CEO du CIF, d’en apprendre plus sur les mécanismes des fonds climatiques mais aussi de soulever certaines difficultés rencontrées par les observateurs dans l’exécution de leur mandat. Ils ont été briefés sur les programmes en cours et ceux à venir du CIF, et ont pu plaider en faveur de leurs constituantes pour une meilleure prise en compte, notamment de la question du genre dans les programmes à venir comme le Nature People and Climate (NPC), Renewable Energy Integration (REI), CIF Industry Decarbonization, Accelerating Coal Transition (ACT). Est aussi à prévoir une extension du Mécanisme de Subvention Dédiées aux Communautés Locales et Autochtones (DGM) dont bénéfice le Burkina Faso à travers le Fonds d’Investissement pour les Forêts (FIP) qui est un sous-programme du CIF. Le SAN a été représenté lors de l’atelier pour un partage des connaissances et une coordination entre les observateurs, afin que d’améliorer leur participation significative à tous les niveaux de la prise de décision en matière de financement climatique.

A la suite de cet atelier, se sont tenues les réunions des Comités du Fond Fiduciaire du CIF, du 21 au 23 Juin. Ces réunions, auxquelles ont participé les observateurs, ont été l’occasion de présenter :

  • Les résultats des programmes en cours ainsi que les impacts mesurés ;
  • Le business plan et le budget du CIF pour l’année fiscale 2023 ;
  • Le plan d’intégration du genre dans les programmes du CIF ;
  • Les méthodes d’évaluations et d’apprentissage, et la capitalisation du retour d’expérience de l’implémentation des projets ;
  • Etc.

A la suite des différentes présentations se trouvaient des décisions qui ont été amendés/approuvés par les comités. Les observateurs ont pu intervenir sur différents aspects notamment, ceux de l’allocation du budget, du monitoring des projets qui n’était pas inclusif, mais aussi de l’intégration du genre sur laquelle Aicha a intervenu et apporté des commentaires sur le fait que le CIF devrait mettre en place des programmes entièrement dédiés aux femmes plutôt que de seulement intégrer la notion du genre dans les programmes. Aussi, elle insisté sur le fait que les parties prenantes locales et les bénéficiaires devraient participer d’une manière effective au design de ces programmes. Compte tenu des disparités culturelles à travers le monde, ce serait le meilleur moyen de connaître et satisfaire les réels besoins de ces femmes. En guise de réponse, le CIF a exprimé la volonté de mettre en place des initiatives de ce genre mais se heurte aux Banques Multilatérales de Développement, en charge du financement et de l’implémentation des projets, et pour qui ce genre de projets ne suscite pas autant d’engouement en comparaison aux autres programmes. Néanmoins, les observateurs aidés du point focal sur genre ont prévu de faire un suivi de la question et poursuivre le plaidoyer.

Représentante de Tin Hinan
Quelques participants aux réunions du Comité du Fond Fiduciaire

Dans le cadre de son projet « LES FEMMES PASTORALES DU SAHEL EN MOUVEMENT », un Comité National de Suivi du projet doté d’une feuille de route dont l’un des points principaux est l’élaboration d’une stratégie de plaidoyer et communication du projet est mis en place dans chacun des pays de mise en œuvre du projet (Mali, Niger, Burkina Faso). C’est ainsi qu’a été organisé dans chaque pays un atelier de mise en commun et d’appropriation de la stratégie de plaidoyer et de communication au profit des membres de chaque comité de suivi du projet. Ces ateliers ont permis d’aborder les thèmes suivants :

  • La définition du rôle et des objectifs du comité de suivi ;
  • La définition du plaidoyer et de communication ainsi que les caractéristiques, méthodes et réseau d’un plaidoyer ;
  • L’identification des approches et outils appropriés pour faciliter la prise en compte des préoccupations des femmes pastorales dans les politiques, les projets et programmes de développements au niveau de la société civile, des collectivités, du privé et de l’Etat.

Les échanges ont été participatifs dans chacun des ateliers ; les membres des comités de suivi ont proposé des feuilles autour des activités de plaidoiries pour la prise en compte des préoccupations des femmes pastorales, des campagnes de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et filles, l’alphabétisation des jeunes filles, l’égalité des genres dans les instances sociales ou des renforcements de capacités avec l’appui d’autres réseaux et mouvements de femmes influents, des institutions étatiques et autres acteurs de développement.

Les membres du comité dans chaque pays mettent en œuvre leurs feuilles de routes tout en comptant sur les différents acteurs de développement et humanitaire pour leur prise en compte et le bien être des femmes et filles des communautés pastorales.

Membres du comité de suivi du Niger - Secrétaire Générale de Tin Hinan - Formateur
Quelques membres du Comité de suivi du Burkina Faso
Quelques membres du Comité de suivi du Mali