Skip to content

We express our sincere thanks to the Regional Support Project for Pastoralism in the Sahel (PRAPS-2 BF), which helped raise the visibility of TIN HINAN during this important event. A group photo was taken of all participants.

The theme chosen by the National Multi-Stakeholder Platform on Land (PMAF) for the thematic conference held on Tuesday, May 20 in Ouagadougou is “Pastoralism in Burkina Faso, What Future?” Officials were seated at the presidium.

As the first event of its kind in the country known as the Land of Upright People, this day aims to recognize the importance of pastoralism in food security, biodiversity, and the livelihoods of rural communities. Organizers explained that this initiative is part of a broader effort to promote and protect pastoralism.

According to Dr. Jean Simporé, Technical Advisor to the Minister Delegate for Animal Resources and himself a pastoralist, International Pastoralism Day represents global recognition. He emphasized the importance of this event for specific communities. He stated that pastoralism has a rightful place in the national economy, in cultural traditions, and in daily life. He stressed that it is an activity worth developing to ensure its economic contribution is fully visible. The conference, he said, was organized to encourage reflection on the future of pastoralism in Burkina Faso, especially at a time when the country is facing a severe security crisis.

In addition to security issues, Fatimata Valéa, Chair of the Board of the Multi-Stakeholder Platform for Land in Burkina Faso, also addressed the challenges posed by climate change and land insecurity. She explained that pastoralism faces difficulties when it comes to securing land for pastoral infrastructure. Though corridors for livestock and grazing areas are being created, they are often blocked or taken over. This is especially problematic now due to urban development. Many areas that once served pastoral needs have been sold, and land available for pastoralism continues to shrink each year. This is why the platform seized the opportunity of International Pastoralism Day to alert everyone, including decision-makers, about the future of pastoralism in Burkina Faso. She warned that if nothing is done, pastoralism will be in serious trouble.

She added that everyone is aware of how beneficial the sector is for the population. It is up to us to prove that pastoralism is a real alternative for adapting to climate change and strengthening the economy. For example, she pointed out that livestock raising is very accessible for young people and does not require major investment. Since animals search for natural resources on their own, which are free, pastoralism is a light and manageable activity. If this system disappears, everything will need to be purchased, which would make it too burdensome.

She also mentioned that the day’s program includes presentations, discussions, and key recommendations that will be shared with leaders.

TIN HINAN, one of the pastoralist NGOs, speaks out

Kadidia Diallo, President of the Alawalo Association in Sapouy and a member of TIN HINAN, warmly praised the event. She said it was a great joy to attend and that words could hardly express how meaningful the day was. She emphasized how the event highlighted the daily struggles of pastoralist women, their efforts to give meaning to their lives, and the importance of cultural identity. She expressed how honored she was to be part of it.

She explained that what participants expect from authorities is support after the event. They came with traditional products, but there is still a lack of means to improve them. She called for assistance to help them present their natural, healthy, and edible products more effectively. With the right support, they could improve their packaging and overall product quality.

She also raised concerns about how insecurity has affected women in the pastoral sector. Women can no longer work freely. They face job insecurity, a breakdown in social cohesion, and numerous other difficulties.

Pastoralism remains a central pillar of Burkina Faso’s economy and culture. It contributes 14 percent to the added value of the primary sector and 4.1 percent to the national GDP, according to the 2021 Pastoral Initiative Report. The sector plays a vital role in food security, rural employment, and exports. In fact, livestock products rank fifth among the country's main exports.

However, this sector faces increasingly complex and interrelated challenges. Climate change, land pressure, insecurity, and social and economic fragility are all taking a toll. The conclusions of the 2024 Nouakchott Forum highlighted the urgent need to act to safeguard this strategic sector.

Pastoralism and productive rangelands are also key components for achieving the Sustainable Development Goals. It was in this context that the Food and Agriculture Organization of the United Nations declared the International Pastoralism Day in 2022. The first celebration took place on June 25, 2023, in France.

Author : benedicteoued@gmail.com

Merci au Projet Régional d’appui au Pastoralisme au Sahel(PRAPS-2 BF). qui a contribué à la visibilité de TIN HINAN pour cette activité.

Une photo de famille des participants.

« Pastoralisme au Burkina Faso, quel avenir ?» est le thème retenu par la Plateforme nationale multi-acteurs sur le foncier (PMAF) au cours de la conférence thématique qu’elle organise le mardi 20 mai à Ouagadougou.

Les officiels au présidium

1ère du genre au pays des hommes intègres, Cette journée vise à reconnaitre l’importance du pastoralisme dans la sécurité alimentaire, la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés rurales et cette initiative s’inscrit dans une dynamique de valorisation et de sauvegarde du pastoralisme ont expliqué les organisateurs.
Pour le Conseiller technique du ministre délégué des ressources animales et d’ailleurs pastoraliste, Docteur Jean Simporé, la journée internationale sur le pastoralisme est une reconnaissance mondiale, d’où l’importance de cette activité pour des communautés spécifiques « Le pastoralisme a toute sa place dans notre économie, dans nos cultures, dans nos modes de vie et vraiment c’est une activité qu’il faut chercher à développer pourque sa contribution au plan économique soit visible.
Nous organisons cette conférence qui va permettre de réfléchir sur les perspectives du pastoralisme au Burkina Faso (BF) qui est dans un contexte marqué par une crise sécuritaire très importante ».

Le Conseiller du ministre, Docteur Jean Simpore.

En plus des défis sécuritaires, la Présidente du Conseil d’administration de la plateforme d’actions multi acteurs pour le foncier au BF  (PMAF),Fatimata Valéa/Diallo est revenue aussi sur les défis de changements climatiques et aussi les défis de sécurité foncière «  Le pastoralisme est confronté à la sécurité foncière puisque pour sécuriser les infrastructures pastorales, il y’a vraiment un grand défis : nous réalisons des infrastructures pastorales avec des pistes à bétail, les aires de pâture. Cependant, ces pistes à bétail sont obstruées, les aires de pâture occupées surtout actuellement avec la politique immobilière ; beaucoup de territoires qui servaient pour le pastoralisme ont été vendus et les terrains pour le pastoralisme se rétrécissent d’année en année. C’est pour cela que la PMAF a saisi cette opportunité de la journée internationale du pastoralisme pour attirer l’attention de tout le monde, de tous les acteurs, dirigeants sur l’avenir du pastoralisme au BF et si nous ne prenons pas garde, le pastoralisme aura beaucoup de problèmes ».
Nous n’ignorons pas  que c’est un secteur très bénéfique pour les populations et c’est  à nous de montrer que le pastoralisme est vraiment une alternative même pour l’adaptation au changement climatique et pour l’économie, a-t-elle poursuivi  «  Pour l’emploi des jeunes, l’élevage est très facile à exercer et le pastoralisme ne demande pas beaucoup de moyens puisque les animaux se déplacent à la recherche de ressources naturelles qui ne sont pas payantes et si on arrive plus à l’exercer, il faut tout acheter et ça rend lourd l’exercice du pastoralisme ».
Au menu de cette journée, il y’aura des communications sur le pastoralisme, des échanges et aussi des recommandations pertinentes que nous pourrons adresser à nos dirigeants, a-t-elle précisé.
 TIN HINAN, l’une des ONG pastoraliste se prononce.

Pour une 1ère, c’est à louer s’est exclamée la Présidente de l’association Alawalo de Sapouy, membre de TIN HINAN, Kadidia Diallo « Nous sommes très heureuses que nous ne savons quoi dire tellement que les mots me manquent. Cette journée pour nous est à saluer puisqu’elle décrit le vécu des femmes pastorales : comment elles se battent au quotidien pour donner un sens à leur vie, comment est la culture (qui fait aussi partie de la vie) et c’est un grand plaisir pour moi d’être là ».
Ce que nous attendons des autorités, c’est qu’au sortir de cette journée, nous puissions avoir leur accompagnement « Nous sommes là avec des produits traditionnels et ce n’est pas tout ; il manque des moyens pour améliorer ce que vous voyez. Nous leur demandons de nous aider, de nous appuyer pourque nous puissions bien présenter nos produits naturels, soignables consommables. On a besoin d’accompagnement pour bien améliorer nos produits avec de bons emballages.
Au pastoral, avec l’insécurité, les femmes ne peuvent plus travailler librement et sont confrontées à un manque de travail, cohésion sociale, il y’a trop de difficultés ».
Le pastoralisme constitue un pilier essentiel de l’économie et de la culture au Burkina Faso (BF). Contribuant à hauteur de 14% à la valeur ajoutée du secteur primaire et représentant 4,1% du PIB national (IAP 2021), ce secteur joue un rôle clé dans la sécurité alimentaire, l’emploi rural et les exportations, occupant le 5ème rang des produits d’exportation du pays.
Cependant, ce secteur fait face à des défis complexes et interconnectés tels que le changement climatique, la pression foncière, l’insécurité et fragilité socio-économique….
Face à ces enjeux, les conclusions du Forum de Nouakchott (2024) ont souligné l’urgence d’agir pour préserver ce secteur stratégique.
Par ailleurs, le pastoralisme et les pâturages productifs sont des moyens importants pour concrétiser les objectifs de développement durable (ODD) et c’est dans ce contexte que l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a proclamé en 2022 la journée internationale du pastoralisme célébrée pour la 1ère fois le 25 juin 2023 en France.

Auteur: benedicteoued@gmail.com

“African women unite to defend our lands, waters, and forests!” This is the theme of the 3rd Women’s Climate Assembly (WCA), taking place from October 7 to 11, 2024, in Saly, Senegal.

This major event brings together more than 120 women activists and community leaders from 12 West and Central African countries to address the urgent climate crisis severely impacting the continent. Organized by a Steering Committee composed of community organizations and their allies—including Lumière Synergie pour le Développement (LSD, Senegal), Green Development Advocates (GDA, Cameroon), Kebetkache Women and Development Resource Centre (Nigeria), and WoMin African Alliance—the event builds on the success of two previous gatherings held in 2022 and 2023 in Port Harcourt and Lagos, Nigeria. These past assemblies have strengthened African women’s commitment to tackling climate challenges.

This year, the Women’s Climate Assembly aims to reinforce and unify women’s struggles against polluting extractive industries and false climate crisis solutions in West and Central Africa. It also seeks to propose women-centered development solutions that will enable women, their families, and communities to live sustainably while preserving their livelihoods amid the worsening climate crisis. In Africa, women and girls—often responsible for providing care, water, and food for their families—bear the brunt of climate change impacts. Despite these challenges, they are resilient and offer crucial responses to the crisis. As key actors in sustainable agriculture, community leadership, and biodiversity conservation, women play an essential role. However, their voices are often marginalized in national and international climate policy discussions. This is evident in the United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) and the Conference of the Parties (COP), which have yet to propose effective solutions even as climate crises worsen globally.

The 3rd Women’s Climate Assembly provides a platform for women to rise, organize, and unite to defend their lands, waters, and forests. With threats looming over the Congo Basin and the Amazon, this year's assembly is a critical space for African women and communities as they prepare for COP29, which will be held in Azerbaijan in November 2024.

At the assembly, Tin Hinan and the Allahou Wallou women’s group were represented by Habibou Bandé. Speaking on behalf of the groups, she highlighted the many challenges faced by young girls and women, especially in terms of climate change and environmental protection. Habibou Bandé also expressed hope that these girls and women would receive the support needed to strengthen their financial, moral, and psychological capacities, helping them become effective future leaders.

The Women’s Climate Assembly 2024 is a vital space for African women to share experiences, develop strategies, lead their struggles in solidarity, and advocate for transformative climate action and environmentally sustainable development alternatives.

L'association TIN HINAN a participé à l'Académie Nationale sur l'Économie Verte au SIAO du 19 au 21 décembre 2023. Leur stand a mis en lumière les connaissances endogènes des femmes et a présenté des innovations remarquables et des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL).
L'appui du Ministère de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement (MEEA) a permis à TIN HINAN de valoriser le rôle des communautés pastorales, en particulier les femmes et les filles, dans l’économie verte avec par exemple la crème de mil (Gappal), le VAN tissé à partir des feuilles de Palmier nain, ainsi que des produits médicinaux à base de plantes, herbes, racines et d'autres produits forestiers. Les femmes ont également exposé leurs produits de beauté, santé des yeux et santé de la reproduction.

L'engagement de TIN HINAN a mis en lumière l'ingéniosité et la richesse des connaissances endogènes. Une ambiance conviviale a été créée autour du thé touareg accueillait les visiteurs.
La diversité des innovations présentées ainsi que la mise en avant des Produits Forestiers Non Ligneux ont contribué à élever la conscience collective sur l'importance de préserver ces trésors culturels pour la nutrition, la santé et le bien-être.
TIN HINAN a capitalisé les acquis dans le cadre de partenariats antérieurs avec la Foundation for a Just Society (FJS), le projet ⴰⵔⵔⴰⵎⴰⵜ Ărramăt et Land Is Life.
La prochaine édition est prévue pour 2025.

L’Association Tin Hinane, dans la poursuite de l’épanouissement de la femme nomade, a organisé en Juin dernier à Bamako, un atelier de formation sous le thème : « Droits humains, paix et cohésion sociale » à l’endroit des femmes bénéficiaires du projet Femmes Pastorales sur Sahel en Mouvement. Cet atelier visait un renforcement de capacités des femmes nomades sur leurs droits afin qu’elles puissent plaider en leur faveur et être épanouie sur le plan social. Elles ont également été formées sur la paix et la cohésion sociale compte tenu du contexte social et sécuritaire qui sévit dans le pays.

Reportage en français
Reportage en sonrhaï

Le Forum Politique de Haut Niveau est la principale plateforme des Nations unies sur le développement durable. Il joue un rôle central dans le suivi et l'examen de la mise en œuvre du Programme 2030 pour le développement durable et de ses Objectifs de Développement Durable (ODD). Tous les États membres de l'ONU ainsi que des représentants d'organisations de la société civile participent au HLPF, qui s’est réunit sous les auspices du Conseil Economique et Social (ECOSOC) de l'ONU du 5 au 15 Juillet 2022 à New York.

Tin Hinan, représenté par la Secrétaire Générale Saoudata Wallet Aboubacrine, en collaboration avec le projet Arramat représenté par Dr Mariam Wallet Aboubakrine et l’Organisation Land Is Life, le Forum des Femmes Autochtones du Cameroun représenté au HLPF par Aeisatu Bouba  et l’ONG Adjmor ont co-organisé un évènement parallèle le 11 Juillet dont le thème était : « La Décennie de l’action : Le rôle des peuples autochtones pour mieux rebâtir à partir du COVID-19 et accélérer la mise en œuvre de l'Agenda 2030 en Afrique ». Cette session a été l'occasion d'entendre des témoignages des représentants des peuples autochtones de diverses sous-régions d'Afrique sur l’impact du COVID-19 dans leurs communautés et leur implication dans la mise en œuvre de l'Agenda 2030 au niveau local, national et international. Les autres points abordés concernent le rôle des connaissances et des modes de vie autochtones dans la réalisation des ODD, la réponse aux défis du changement climatique mondial et la protection de la diversité biologique de la Terre.

Crédit photo. MWA
Panélistes de l’évènement parallèle du HPLF

Un autre point marquant est la participation de Tin Hinan à l’élaboration de la déclaration de la société civile Malienne dans le cadre de l’Examen National Volontaire du Mali sur la mise en œuvre de l'Agenda 2030. Dr Mariam a intégré les perspectives autochtones à cette déclaration. Voir ce lien pour la vidéo complète – Lecture de Dr Mariam à partir de 1h57min.

Crédit photo : D. B
Dr Mariam (lecture de la déclaration session du conseil économique et sociale, le 12 juillet 2022

En compagnie de l'ONG Land is Life, du Forum des Femmes Autochtones du Cameroun, du Groupe Majeur des Peuples Autochtones sur l'Agenda 2030, la Représentante de Tin Hinan a rencontré le Secrétariat de l'Instance Permanente des Nations Unies sur les Questions Autochtones, qui est un organe subsidiaire du Conseil Economique et Social (ECOSOC), afin de plaider à ce que la mise en œuvre de l'Agenda 2030 soit faite en s’appuyant sur une approche basée sur les droits humains et que ce soit une des priorité des travaux de l'Instance. Il a eu plusieurs rencontres bilatérales avec des représentants (es) des autres Groupes Majeurs notamment ceux des ONG et des Femmes.

Crédit photo : D. B
Femmes autochtones au HPLF
Dr Mariam en compagnie de M. DOUMBYA de l’OSC du Mali et Mme Aesatu Bouba de FFAC.
Crédit photo : G.K
Rencontre des délégué(es) autochtones au HLPF2022 avec le Secrétariat UNFPII

Notre organisation, Tin Hinan, remercie ses membres qui ont persévérées pour notre participation malgré les différents défis (insécurité, accès à l'internet, décalage horaire, processus nouveau). Tous nos encouragements et félicitations au Conseil de la Société Civile Malienne, Action for SDGs, Confédération syndicale internationale qui ont coordonné ces activités. Tous nos remerciements à Land is Life et la délégation Allemande qui ont pris en charge la participation de certaines de nos représentantes et nous ont apporté des informations utiles sur le processus de HLPF, juillet 2022.

Crédit photo : Délégation allemande au HLPF 2022.
Photo du déjeuner entre les Femmes Autochtones, les jeunes et la délégation allemande au HLPF 2022

Les CIF sont l'un des mécanismes multilatéraux de financement climatique les plus importants pour les pays en développement et travaille en partenariat avec les gouvernements, le secteur privé, la société civile, les communautés locales et six grandes banques multilatérales de développement (BMD). Au sein des Comités décisionnels des CIF, sont représentés les pays donateurs, les pays bénéficiaires et des observateurs représentant le secteur privé, la société civile, les populations autochtones et les communautés locales. Parmi les observateurs représentants les communautés locales et autochtones se trouve Aicha DIALLO, membre de Tin Hinan.

Les observateurs du CIF ont pour rôle principal de veiller à ce que les constituantes qu’ils représentent ne soient pas laissés pour compte dans le design et l’implémentation des projets du CIF. Ils sont donc amenés à apporter des commentaires aux contenus des programmes mis en place par le CIF, ainsi qu’aux différentes décisions prises par les comités, mais surtout de plaider en faveur des constituantes pour qu’elles soient mieux en prises en compte dans les programmes visant la résilience au changement climatique.

En rapport avec les observateurs, il existe dans le cadre du financement climatique, un réseau d’observateurs appelé Stakeholder Advisory Network (SAN), dont font partie plusieurs observateurs du CIF, ainsi que des observateurs d’autres fonds climatiques comme le Green Climate Fund (GCF), Global Environment Facility (GEF), Adaptation Fund (AF). Ce réseau mis en place par plusieurs organisations dont Tin Hinan, a pour objectif principal de promouvoir la bonne gouvernance dans le domaine du financement climatique.

Du 18 au 19 Juin s’est déroulé à Washington, en présentiel, un atelier de renforcement de capacités des observateurs du CIF pour mieux assurer leur rôle de représentations de constituantes, et Tin Hinan a été représenté. Ce fut une occasion de rencontrer les autres observateurs ainsi que le staff du CIF dont Mafalda DUARTE, CEO du CIF, d’en apprendre plus sur les mécanismes des fonds climatiques mais aussi de soulever certaines difficultés rencontrées par les observateurs dans l’exécution de leur mandat. Ils ont été briefés sur les programmes en cours et ceux à venir du CIF, et ont pu plaider en faveur de leurs constituantes pour une meilleure prise en compte, notamment de la question du genre dans les programmes à venir comme le Nature People and Climate (NPC), Renewable Energy Integration (REI), CIF Industry Decarbonization, Accelerating Coal Transition (ACT). Est aussi à prévoir une extension du Mécanisme de Subvention Dédiées aux Communautés Locales et Autochtones (DGM) dont bénéfice le Burkina Faso à travers le Fonds d’Investissement pour les Forêts (FIP) qui est un sous-programme du CIF. Le SAN a été représenté lors de l’atelier pour un partage des connaissances et une coordination entre les observateurs, afin que d’améliorer leur participation significative à tous les niveaux de la prise de décision en matière de financement climatique.

A la suite de cet atelier, se sont tenues les réunions des Comités du Fond Fiduciaire du CIF, du 21 au 23 Juin. Ces réunions, auxquelles ont participé les observateurs, ont été l’occasion de présenter :

  • Les résultats des programmes en cours ainsi que les impacts mesurés ;
  • Le business plan et le budget du CIF pour l’année fiscale 2023 ;
  • Le plan d’intégration du genre dans les programmes du CIF ;
  • Les méthodes d’évaluations et d’apprentissage, et la capitalisation du retour d’expérience de l’implémentation des projets ;
  • Etc.

A la suite des différentes présentations se trouvaient des décisions qui ont été amendés/approuvés par les comités. Les observateurs ont pu intervenir sur différents aspects notamment, ceux de l’allocation du budget, du monitoring des projets qui n’était pas inclusif, mais aussi de l’intégration du genre sur laquelle Aicha a intervenu et apporté des commentaires sur le fait que le CIF devrait mettre en place des programmes entièrement dédiés aux femmes plutôt que de seulement intégrer la notion du genre dans les programmes. Aussi, elle insisté sur le fait que les parties prenantes locales et les bénéficiaires devraient participer d’une manière effective au design de ces programmes. Compte tenu des disparités culturelles à travers le monde, ce serait le meilleur moyen de connaître et satisfaire les réels besoins de ces femmes. En guise de réponse, le CIF a exprimé la volonté de mettre en place des initiatives de ce genre mais se heurte aux Banques Multilatérales de Développement, en charge du financement et de l’implémentation des projets, et pour qui ce genre de projets ne suscite pas autant d’engouement en comparaison aux autres programmes. Néanmoins, les observateurs aidés du point focal sur genre ont prévu de faire un suivi de la question et poursuivre le plaidoyer.

Représentante de Tin Hinan
Quelques participants aux réunions du Comité du Fond Fiduciaire

Dr Mariam WALLET ABOUBACRINE, Ancienne présidente de l’Instance permanente sur les questions autochtones de l’ONU et Membre de TIN HINAN CANADA, décrit le projet Ărramăt dans une interview accordée au Magazine Hebdomadaire Escale de ONU Info.

Lire la suite de l'interview ici.

La journée Internationale des Droits des Femmes se veut une une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice. C'est aussi l'occasion de mettre en avant les initiatives qui placent les femmes au cœur de la création ainsi que leur participation à la vie sociale, politique et économique. Dans cette optique, Tin Hinane a organisé ce samedi 12 mars, une formation autour du thème "Femmes vulnérables et NTIC : Stratégie pour un défi humanitaire, sécuritaire et sanitaire". L'objectif visé par cette formation est de permettre aux femmes bénéficiaires de comprendre l’intérêt de ces Technologies de l'Information et de la Communication, leur utilisation pour ainsi relever les défis sécuritaires , humanitaires et sanitaires auxquels elles sont confrontées en tant que femmes rurales, pastorales et surtout femmes vulnérables.

L'équipe de Féminin Actu était aux cotés de l'organisation pour la couverture médiatique des activités. Retrouvez l'article complet ici.

Était présente à la formation, la coordonnatrice nationale de WANEP Burkina (réseau ouest africain pour l’édification de la paix), Alice Kombary/Soulama aux côtés des membres de l’association.

Ărramăt est un nouveau projet financé par le Fond de Recherche Nouvelles Frontières (FRNF) du Canada de 2021 à 2027. Ce projet a été développé en réponse à la crise mondiale de la biodiversité et de la santé.

«Ărramăt est un mot tamasheq, la langue des Kel Tamasheq (du peuple Touareg) des régions du Sahel et du Sahara. Il signifie à la fois un état de bien être de l’environnement (ihenzuzagh), des animaux (irezedjen) et des personnes (edinet), ce qui reflète notre vision holistique du monde ». (https://arramatproject.org)

Plus de 150 organisations de Peuples autochtones, universités et autres partenaires travailleront ensemble pour mettre en lumière les problèmes complexes de la perte de biodiversité et ses conséquences sur la santé et le bien-être. L'équipe du projet adoptera une approche large et inclura de nombreuses visions du monde et différentes méthodes de recherche (c'est-à-dire intersectionnalité, interdisciplinarité, transdisciplinarité). Les activités seront menées dans 70 types d'écosystèmes différents, notamment spirituels, culturels et économiques, car ceux-ci sont également importants pour les populations autochtones.

Le projet est dirigé par les universitaires et militants autochtones Danika Billie Littlechild (Carleton), Mariam Wallet Aboubakrine (ancienne présidente de l'Instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones et membre de Tin Hinane) et Sherry Pictou (Dalhousie University). John O'Neil (ancien doyen de la santé publique à Simon Fraser) et Murray Humphries (codirecteur du Centre pour les peuples autochtones, la nutrition et l'environnement à l'Université McGill) sont également les chercheurs principaux du projet. L'Université de l'Alberta est l'établissement principal du projet (dirigé par Brenda Parlee, chercheuse principale désignée).

L’Association Tin Hinane félicite l’équipe entière du projet Ărramăt dont elle fait partie, pour l’audace et la persévérance à proposer, enfin, un projet de recherche d’une telle envergure, co-dirigé par des autochtones, qui réhausse les savoirs traditionnels autochtones et met en avant leurs priorités.

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Mme Abby D’Souza à dsouza@ualberta.ca.

Traduction de l'article en tamasheq