Skip to content

We express our sincere thanks to the Regional Support Project for Pastoralism in the Sahel (PRAPS-2 BF), which helped raise the visibility of TIN HINAN during this important event. A group photo was taken of all participants.

The theme chosen by the National Multi-Stakeholder Platform on Land (PMAF) for the thematic conference held on Tuesday, May 20 in Ouagadougou is “Pastoralism in Burkina Faso, What Future?” Officials were seated at the presidium.

As the first event of its kind in the country known as the Land of Upright People, this day aims to recognize the importance of pastoralism in food security, biodiversity, and the livelihoods of rural communities. Organizers explained that this initiative is part of a broader effort to promote and protect pastoralism.

According to Dr. Jean Simporé, Technical Advisor to the Minister Delegate for Animal Resources and himself a pastoralist, International Pastoralism Day represents global recognition. He emphasized the importance of this event for specific communities. He stated that pastoralism has a rightful place in the national economy, in cultural traditions, and in daily life. He stressed that it is an activity worth developing to ensure its economic contribution is fully visible. The conference, he said, was organized to encourage reflection on the future of pastoralism in Burkina Faso, especially at a time when the country is facing a severe security crisis.

In addition to security issues, Fatimata Valéa, Chair of the Board of the Multi-Stakeholder Platform for Land in Burkina Faso, also addressed the challenges posed by climate change and land insecurity. She explained that pastoralism faces difficulties when it comes to securing land for pastoral infrastructure. Though corridors for livestock and grazing areas are being created, they are often blocked or taken over. This is especially problematic now due to urban development. Many areas that once served pastoral needs have been sold, and land available for pastoralism continues to shrink each year. This is why the platform seized the opportunity of International Pastoralism Day to alert everyone, including decision-makers, about the future of pastoralism in Burkina Faso. She warned that if nothing is done, pastoralism will be in serious trouble.

She added that everyone is aware of how beneficial the sector is for the population. It is up to us to prove that pastoralism is a real alternative for adapting to climate change and strengthening the economy. For example, she pointed out that livestock raising is very accessible for young people and does not require major investment. Since animals search for natural resources on their own, which are free, pastoralism is a light and manageable activity. If this system disappears, everything will need to be purchased, which would make it too burdensome.

She also mentioned that the day’s program includes presentations, discussions, and key recommendations that will be shared with leaders.

TIN HINAN, one of the pastoralist NGOs, speaks out

Kadidia Diallo, President of the Alawalo Association in Sapouy and a member of TIN HINAN, warmly praised the event. She said it was a great joy to attend and that words could hardly express how meaningful the day was. She emphasized how the event highlighted the daily struggles of pastoralist women, their efforts to give meaning to their lives, and the importance of cultural identity. She expressed how honored she was to be part of it.

She explained that what participants expect from authorities is support after the event. They came with traditional products, but there is still a lack of means to improve them. She called for assistance to help them present their natural, healthy, and edible products more effectively. With the right support, they could improve their packaging and overall product quality.

She also raised concerns about how insecurity has affected women in the pastoral sector. Women can no longer work freely. They face job insecurity, a breakdown in social cohesion, and numerous other difficulties.

Pastoralism remains a central pillar of Burkina Faso’s economy and culture. It contributes 14 percent to the added value of the primary sector and 4.1 percent to the national GDP, according to the 2021 Pastoral Initiative Report. The sector plays a vital role in food security, rural employment, and exports. In fact, livestock products rank fifth among the country's main exports.

However, this sector faces increasingly complex and interrelated challenges. Climate change, land pressure, insecurity, and social and economic fragility are all taking a toll. The conclusions of the 2024 Nouakchott Forum highlighted the urgent need to act to safeguard this strategic sector.

Pastoralism and productive rangelands are also key components for achieving the Sustainable Development Goals. It was in this context that the Food and Agriculture Organization of the United Nations declared the International Pastoralism Day in 2022. The first celebration took place on June 25, 2023, in France.

Author : benedicteoued@gmail.com

Merci au Projet Régional d’appui au Pastoralisme au Sahel(PRAPS-2 BF). qui a contribué à la visibilité de TIN HINAN pour cette activité.

Une photo de famille des participants.

« Pastoralisme au Burkina Faso, quel avenir ?» est le thème retenu par la Plateforme nationale multi-acteurs sur le foncier (PMAF) au cours de la conférence thématique qu’elle organise le mardi 20 mai à Ouagadougou.

Les officiels au présidium

1ère du genre au pays des hommes intègres, Cette journée vise à reconnaitre l’importance du pastoralisme dans la sécurité alimentaire, la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés rurales et cette initiative s’inscrit dans une dynamique de valorisation et de sauvegarde du pastoralisme ont expliqué les organisateurs.
Pour le Conseiller technique du ministre délégué des ressources animales et d’ailleurs pastoraliste, Docteur Jean Simporé, la journée internationale sur le pastoralisme est une reconnaissance mondiale, d’où l’importance de cette activité pour des communautés spécifiques « Le pastoralisme a toute sa place dans notre économie, dans nos cultures, dans nos modes de vie et vraiment c’est une activité qu’il faut chercher à développer pourque sa contribution au plan économique soit visible.
Nous organisons cette conférence qui va permettre de réfléchir sur les perspectives du pastoralisme au Burkina Faso (BF) qui est dans un contexte marqué par une crise sécuritaire très importante ».

Le Conseiller du ministre, Docteur Jean Simpore.

En plus des défis sécuritaires, la Présidente du Conseil d’administration de la plateforme d’actions multi acteurs pour le foncier au BF  (PMAF),Fatimata Valéa/Diallo est revenue aussi sur les défis de changements climatiques et aussi les défis de sécurité foncière «  Le pastoralisme est confronté à la sécurité foncière puisque pour sécuriser les infrastructures pastorales, il y’a vraiment un grand défis : nous réalisons des infrastructures pastorales avec des pistes à bétail, les aires de pâture. Cependant, ces pistes à bétail sont obstruées, les aires de pâture occupées surtout actuellement avec la politique immobilière ; beaucoup de territoires qui servaient pour le pastoralisme ont été vendus et les terrains pour le pastoralisme se rétrécissent d’année en année. C’est pour cela que la PMAF a saisi cette opportunité de la journée internationale du pastoralisme pour attirer l’attention de tout le monde, de tous les acteurs, dirigeants sur l’avenir du pastoralisme au BF et si nous ne prenons pas garde, le pastoralisme aura beaucoup de problèmes ».
Nous n’ignorons pas  que c’est un secteur très bénéfique pour les populations et c’est  à nous de montrer que le pastoralisme est vraiment une alternative même pour l’adaptation au changement climatique et pour l’économie, a-t-elle poursuivi  «  Pour l’emploi des jeunes, l’élevage est très facile à exercer et le pastoralisme ne demande pas beaucoup de moyens puisque les animaux se déplacent à la recherche de ressources naturelles qui ne sont pas payantes et si on arrive plus à l’exercer, il faut tout acheter et ça rend lourd l’exercice du pastoralisme ».
Au menu de cette journée, il y’aura des communications sur le pastoralisme, des échanges et aussi des recommandations pertinentes que nous pourrons adresser à nos dirigeants, a-t-elle précisé.
 TIN HINAN, l’une des ONG pastoraliste se prononce.

Pour une 1ère, c’est à louer s’est exclamée la Présidente de l’association Alawalo de Sapouy, membre de TIN HINAN, Kadidia Diallo « Nous sommes très heureuses que nous ne savons quoi dire tellement que les mots me manquent. Cette journée pour nous est à saluer puisqu’elle décrit le vécu des femmes pastorales : comment elles se battent au quotidien pour donner un sens à leur vie, comment est la culture (qui fait aussi partie de la vie) et c’est un grand plaisir pour moi d’être là ».
Ce que nous attendons des autorités, c’est qu’au sortir de cette journée, nous puissions avoir leur accompagnement « Nous sommes là avec des produits traditionnels et ce n’est pas tout ; il manque des moyens pour améliorer ce que vous voyez. Nous leur demandons de nous aider, de nous appuyer pourque nous puissions bien présenter nos produits naturels, soignables consommables. On a besoin d’accompagnement pour bien améliorer nos produits avec de bons emballages.
Au pastoral, avec l’insécurité, les femmes ne peuvent plus travailler librement et sont confrontées à un manque de travail, cohésion sociale, il y’a trop de difficultés ».
Le pastoralisme constitue un pilier essentiel de l’économie et de la culture au Burkina Faso (BF). Contribuant à hauteur de 14% à la valeur ajoutée du secteur primaire et représentant 4,1% du PIB national (IAP 2021), ce secteur joue un rôle clé dans la sécurité alimentaire, l’emploi rural et les exportations, occupant le 5ème rang des produits d’exportation du pays.
Cependant, ce secteur fait face à des défis complexes et interconnectés tels que le changement climatique, la pression foncière, l’insécurité et fragilité socio-économique….
Face à ces enjeux, les conclusions du Forum de Nouakchott (2024) ont souligné l’urgence d’agir pour préserver ce secteur stratégique.
Par ailleurs, le pastoralisme et les pâturages productifs sont des moyens importants pour concrétiser les objectifs de développement durable (ODD) et c’est dans ce contexte que l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a proclamé en 2022 la journée internationale du pastoralisme célébrée pour la 1ère fois le 25 juin 2023 en France.

Auteur: benedicteoued@gmail.com

Dans le cadre de son engagement en faveur des droits des femmes et du développement des communautés pastorales, l’Association Tinhinan a récemment pris part à un atelier organisé à Bamako par l’International Livestock Research Institute (ILRI), en collaboration avec l’Institut d’Économie Rurale (IER) et plusieurs organisations de la société civile. L’événement a réuni des acteurs issus de divers horizons – ONG, associations féminines, institutions de recherche – autour d’un objectif commun : examiner les défis du pastoralisme sous l’angle du genre, de la gouvernance et du développement économique.

Depuis sa création, l’Association Tinhinan œuvre en faveur de l’autonomisation des femmes pastorales et rurales. À travers des projets ancrés dans les réalités locales, elle s’investit dans le renforcement du leadership féminin, la gestion durable des ressources naturelles et l’adaptation aux effets du changement climatique. C’est donc en tant qu’acteur de terrain engagé que Tinhinan a pris part à cet atelier, pour faire entendre la voix des femmes souvent marginalisées dans les politiques publiques liées au pastoralisme.

Les échanges ont permis d’identifier plusieurs obstacles majeurs entravant la pleine participation des femmes dans ce secteur vital. Parmi eux figurent le manque de reconnaissance de leur rôle dans la gouvernance pastorale, les difficultés d’accès aux infrastructures et aux marchés, ainsi que l’insuffisante prise en compte du genre dans les politiques nationales de développement pastoral.

À l’issue des discussions, les participants ont formulé plusieurs recommandations stratégiques. Il s’agit notamment de renforcer le leadership des femmes et des jeunes dans les instances de décision, de développer des infrastructures adaptées aux besoins spécifiques des femmes éleveuses, et d’allouer des ressources budgétaires à la recherche sur les questions de genre dans le secteur pastoral. Ces propositions visent à construire un pastoralisme plus équitable, mieux adapté aux réalités vécues par les femmes sur le terrain.

L’Association Tinhinan se félicite de la qualité des débats et des orientations dégagées lors de cet atelier. Forte de cette dynamique, elle entend poursuivre ses actions de sensibilisation, de formation et d’accompagnement des femmes pastorales à travers le Mali et la région sahélienne.

Cet atelier représente une étape importante dans la reconnaissance du rôle essentiel des femmes dans le développement d’un pastoralisme résilient, inclusif et durable. Tinhinan adresse ses remerciements à l’ILRI et au programme SPARC pour cette initiative porteuse de changement, et renouvelle son engagement à défendre une gouvernance plus juste et représentative dans le secteur pastoral en Afrique.


La participation de l’association Tin Hinan à la COP16 a marqué un moment fort en portant la voix des femmes sahéliennes et autochtones d’Afrique lors de ce rassemblement mondial à Riyad, en Arabie Saoudite. L’association a plaidé pour des solutions durables afin de répondre aux défis liés à la dégradation des terres et au changement climatique, tout en apportant des perspectives uniques et précieuses sur la scène internationale.

La délégation de Tin Hinan était composée de six membres, dont cinq jeunes femmes, représentant la diversité et la force de l’association. Ces femmes engagées œuvrent activement pour la promotion des droits des femmes autochtones et pastorales, tout en explorant des solutions innovantes pour lutter contre la désertification. Cette participation a mis en lumière la conviction profonde de Tin Hinan : les femmes et les jeunes occupent un rôle central dans les initiatives environnementales et sociales, et leur engagement est essentiel pour construire un avenir durable.

Lors de la conférence, l’association a enrichi les débats en participant à des panels et en partageant des exemples concrets sur l’impact de la désertification sur les communautés nomades. Tin Hinan a présenté ses initiatives, telles que les projets de reforestation communautaire, la valorisation des savoirs traditionnels des femmes et des communautés pastorales au Mali, au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie, ainsi que les systèmes d’adaptation et de résilience des nomades du Sahel et du Sahara, notamment à travers leurs pratiques liées à l’habitat, aux matériaux et aux produits végétaux.

Parallèlement, l’association a mis l’accent sur le renforcement des capacités de ses jeunes membres, en leur fournissant des outils pour devenir des défenseurs efficaces des intérêts des femmes nomades sur la scène internationale. Tin Hinan a également établi des partenariats stratégiques avec des organisations partageant ses valeurs, afin de promouvoir des collaborations durables en faveur du développement.

Cette participation à la COP16 a permis à Tin Hinan de réaffirmer le rôle crucial des communautés pastorales, des femmes et des jeunes filles dans la lutte contre la désertification et l’adaptation au changement climatique. L’association est convaincue qu’un avenir résilient ne peut être construit sans une implication inclusive et active de ces acteurs clés.

Tin Hinan s’engage à poursuivre ses efforts en promouvant des solutions inclusives face à la désertification, en encourageant la participation des femmes et des jeunes autochtones et pastoraux dans les discussions environnementales, et en restant une force motrice pour un avenir juste, équitable et durable.

L’association tient à exprimer sa profonde gratitude au gouvernement du Burkina Faso, à la FJS, à l’ILC et au projet Aramât du Canada, dont le soutien a rendu cette participation possible. Elle remercie également le Royaume d’Arabie Saoudite pour l’organisation exemplaire de la COP16 UNCCD 2024.

En participant activement à cette plateforme mondiale, Tin Hinan a réaffirmé sa mission : promouvoir le dialogue entre différents acteurs, valoriser le rôle des femmes et des filles et générer un impact positif durable pour les générations présentes et futures.

“African women unite to defend our lands, waters, and forests!” This is the theme of the 3rd Women’s Climate Assembly (WCA), taking place from October 7 to 11, 2024, in Saly, Senegal.

This major event brings together more than 120 women activists and community leaders from 12 West and Central African countries to address the urgent climate crisis severely impacting the continent. Organized by a Steering Committee composed of community organizations and their allies—including Lumière Synergie pour le Développement (LSD, Senegal), Green Development Advocates (GDA, Cameroon), Kebetkache Women and Development Resource Centre (Nigeria), and WoMin African Alliance—the event builds on the success of two previous gatherings held in 2022 and 2023 in Port Harcourt and Lagos, Nigeria. These past assemblies have strengthened African women’s commitment to tackling climate challenges.

This year, the Women’s Climate Assembly aims to reinforce and unify women’s struggles against polluting extractive industries and false climate crisis solutions in West and Central Africa. It also seeks to propose women-centered development solutions that will enable women, their families, and communities to live sustainably while preserving their livelihoods amid the worsening climate crisis. In Africa, women and girls—often responsible for providing care, water, and food for their families—bear the brunt of climate change impacts. Despite these challenges, they are resilient and offer crucial responses to the crisis. As key actors in sustainable agriculture, community leadership, and biodiversity conservation, women play an essential role. However, their voices are often marginalized in national and international climate policy discussions. This is evident in the United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) and the Conference of the Parties (COP), which have yet to propose effective solutions even as climate crises worsen globally.

The 3rd Women’s Climate Assembly provides a platform for women to rise, organize, and unite to defend their lands, waters, and forests. With threats looming over the Congo Basin and the Amazon, this year's assembly is a critical space for African women and communities as they prepare for COP29, which will be held in Azerbaijan in November 2024.

At the assembly, Tin Hinan and the Allahou Wallou women’s group were represented by Habibou Bandé. Speaking on behalf of the groups, she highlighted the many challenges faced by young girls and women, especially in terms of climate change and environmental protection. Habibou Bandé also expressed hope that these girls and women would receive the support needed to strengthen their financial, moral, and psychological capacities, helping them become effective future leaders.

The Women’s Climate Assembly 2024 is a vital space for African women to share experiences, develop strategies, lead their struggles in solidarity, and advocate for transformative climate action and environmentally sustainable development alternatives.

« Les femmes africaines s’unissent pour défendre nos terres, nos eaux et nos forêts ! » : C’est sous ce thème que se déroule la 3ème Assemblée des Femmes sur le Climat (WCA). La rencontre se tient du 7 au 11 octobre 2024 dans la ville de Saly au Sénégal.

Cet événement majeur rassemble plus de 120 femmes activistes et leaders communautaires venant de 12 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour aborder l’urgence de la crise climatique qui frappe durement le continent. Organisée par un Comité de pilotage regroupant des organisations communautaires et leurs alliés, dont Lumière Synergie pour le Développement (LSD, Sénégal), Green Development Advocates (GDA, Cameroun), Kebetkache Women and Development Resource Centre (Nigeria) et WoMin African Alliance, cette réunion s'inscrit dans la continuité de deux rencontres fructueuses tenues en 2022 et 2023, respectivement à Port Harcourt et à Lagos, au Nigeria. Ces éditions précédentes ont contribué à renforcer l'engagement des femmes africaines face aux défis climatiques.

Cette année, l'Assemblée des femmes sur le climat vise à renforcer et unifier les luttes des femmes contre les industries extractives polluantes et les fausses solutions à la crise climatique en Afrique de l'Ouest et du Centre. L'objectif est également de proposer des solutions de développement centrées sur les femmes, permettant à celles-ci, à leurs familles et à leurs communautés de vivre décemment tout en préservant leurs moyens de subsistance face à l'aggravation de la crise climatique. En effet, sur le continent africain, les femmes et les filles, souvent en première ligne pour fournir soins, eau et nourriture à leurs familles, subissent de plein fouet les impacts du changement climatique. Malgré ces difficultés, elles se distinguent par leur capacité à apporter des réponses résilientes et déterminantes à cette crise. Actrices clés de l'agriculture durable, du leadership communautaire et de la préservation de la biodiversité, elles jouent un rôle indispensable. Pourtant, leurs voix restent trop souvent marginalisées dans les discussions nationales et internationales sur les politiques climatiques. Cela se reflète dans l'incapacité persistante de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de la Conférence des Parties (COP) à proposer des solutions concrètes, alors même que la planète subit des crises climatiques de plus en plus graves. La 3ème Assemblée des Femmes sur le Climat (WCA) est donc l’occasion pour les femmes et les filles de se lever, de s'organiser et de s’unir pour défendre nos terres, nos eaux et nos forêts. Avec les menaces pesant sur le Bassin du Congo et l'Amazonie, le WCA de cette année se révèle être un espace organisationnel crucial pour les femmes et les communautés africaines, à l'approche de la COP29 qui se tiendra en Azerbaïdjan en novembre 2024. 

Tin Hinan et le groupement des femmes Allahou Wallou étaient représentées à la 3ème Assemblée des Femmes sur le Climat (WCA) par Melle Habibou Bandé. En prenant la parole au nom de Tin Hinan et Allahou Wallou, elle a mis en lumière les nombreux défis auxquels les filles et les femmes font face, notamment en matière de sécurité, de changement climatique et de protection de l'environnement. Habibou Bandé a exprimé le souhait que ces filles et femmes puissent bénéficier d'un renforcement de leurs capacités en micro finance.

Elle a également mis l’accent sur le besoin de solidarité avec les femmes et filles déplacées internes et refugiés du Sahel (Burkina Fao, Mali, Niger et Mauritanie). C’est femmes et filles ont aussi besoin de soutien morales et psychologiques, afin qu'elles puissent devenir une relève efficace.

En rappel, l’Assemblée des Femmes sur le Climat (WCA) 2024 est un espace permettant aux femmes africaines de partager leurs expériences, de développer des stratégies, de mener leurs luttes de manière solidaire et de plaider en faveur d’actions climatiques transformatrices et d'alternatives de développement durables et respectueuses de l'environnement.

Equipe de communication

Tin Hinan

 

The first regional consultative meeting of the West African branch of the Indigenous Peoples' and Local Communities' Alliance for Conservation in Africa (AICA) has started. Hosted by Forest Watch Ghana (FWG) and Civic Response, the meeting was coordinated by Petter Osei Owusu, Regional Focal Point for AICA West Africa, and his colleague from the AICA Africa Executive Committee, Mrs. Saoudata Walet Aboubacrine.

Colleagues from AICA Southern Africa, CLN, which hosts the secretariat, and IMPACT, a sister organization and Focal Point for East Africa and a founding member of AICA, also lent a hand to their West African brothers and sisters to ensure the success of this first AICA sub-regional meeting.

Over three days, from September 11 to 13, 2024, in Accra, participants from 16 West African countries discussed their shared passion: the protection of Mother Nature. They also exchanged views on the governance structure of AICA at the global level and agree on a self-organized network for the West African sub-region, which will support the implementation of the Kigali Call to Action of the African Protected Areas Congress (APAC), the APAC Indigenous Peoples’ and Local Communities (IP&LC) strategy, and the Namibia Community Communiqué.

On the first day, the session began with a traditional blessing of the meeting. This was followed by the singing of the Ghanaian and African Union anthems. Albert Katako, Program Manager of Civic Response, delivered the host’s welcoming remarks, setting the tone for the discussions.

Malidadi Langa, President of AICA, presented the mission, goals, objectives, and achievements of the project. Following him, Professor Alfred Yeboah, President of the West African Biodiversity and Ecosystem Services Organization and former Vice President of the Bureau of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES), took the floor. He emphasized the importance of supporting the initiatives of local communities and Indigenous peoples, stating that they are the main guardians of nature, the holders of knowledge on biodiversity, and possess strategies for adapting to climate change and conservation practices. He further noted that these communities face several challenges, including the legacy of colonization, insecurity, instability in many West African countries, and the difficulty of accessing adequate funding.

After his speech, Saoudata Walet Aboubacrine, Secretary-General of Tin Hinan and member of the AICA Executive Committee, opened the debate on the challenges of conservation and possible solutions. The representatives of West African countries eagerly listed their difficulties and made recommendations.

As a reminder, the Indigenous Peoples' and Local Communities' Alliance for Conservation in Africa (AICA), established in 2023, is a pan-African network that brings together networks of Indigenous Peoples and Local Communities (IP&LC). Its aim is to amplify the collective voice and action of Africa's IP&LCs to address common issues related to conservation.

Tin Hinan Sahel Editorial Team

la première réunion consultative régionale de l'Afrique de l'Ouest de l'Alliance des peuples autochtones et des communautés locales pour la conservation en Afrique (AICA) a eu lieu du 11 septembre au 13 2024 a Accra, Ghana . Cette réunion a été organisé par Forest Watch Ghana (FWG) et Civic Response, la rencontre a été coordonnée par Petter Osei Owusu, point focal régional de AICA Afrique de l'Ouest, et sa collègue du comité exécutif AICA Afrique, Mme Saoudata WALET ABOUBACRINE.

Les collègues de AICA Afrique australe, CLN qui abrite le secrétariat et IMPACT, organisation sœur point focal de l’Afrique de l’Est et membre fondatrice de AICA, membre du CE, ont également prêté main forte à leurs frères et sœurs de l’AOF pour la bonne réussite de cette première rencontre sous-régionale de AICA. 

Durant 3 jours, du 11 au 13 septembre 2024 à Accra, les participants venus des 16 pays d'Afrique de l'Ouest vont discuter de leurs passions communes, à savoir : la protection de la mère nature. Il s’agira aussi d’échanger sur la structure de gouvernance de AICA au niveau global et de convenir d’un réseau auto-organisé par la sous-région d’Afrique de l’Ouest qui soutiendra la mise en œuvre de l’Appel à l’action de Kigali du Congrès sur les Aires protégées en Afrique (APAC), de la stratégie de l’Alliance pour les peuples autochtones et les communautés locales (IP&LC) de l’APAC et du Communiqué de la Communauté de Namibie. 

Pour ce premier jour, la séance a débuté par une bénédiction traditionnelle de la réunion. À la suite de cela, les hymnes du Ghana et de l'Union africaine ont été entonnés, puis le mot de bienvenue de l'hôte Albert Katako, responsable des programmes de Civic Response, a planté le décor des travaux.

Malidadi Langa, président de AICA, a présenté les missions, les buts, les objectifs et les réalisations du projet. À sa suite, le Pr Alfred Yeboah, président de l'organisation Biodiversité et services écosystémiques de l'Afrique de l'Ouest et ancien vice-président du Bureau de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a pris la parole. Il a souligné l'importance de soutenir les initiatives des communautés locales et des peuples autochtones : selon lui, ces populations sont les principales gardiennes de la nature, elles sont les détentrices des connaissances sur la biodiversité, des moyens d'adaptation au changement climatique et de tout ce qu'il y a à savoir en matière de conservation. Il poursuit en déclarant que ces communautés locales et peuples autochtones rencontrent plusieurs défis, au nombre desquels : les séquelles de la colonisation, l’insécurité, l’instabilité dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, la difficulté d’accès au financement adéquat.

Après son intervention, Saoudata Walet Aboubacrine, secrétaire générale de Tin Hinan et membre du comité exécutif de AICA, a lancé le débat sur les défis liés à la conservation et les solutions possibles. Les représentants des pays d’Afrique de l’Ouest ont également énuméré leurs difficultés et fait des recommandations. 

En rappel, créée en 2023, l'Alliance des peuples autochtones et des communautés locales pour la conservation en Afrique (AICA) est un réseau panafricain regroupant les réseaux des peuples autochtones et des communautés locales (IP&LC) qui cherche à amplifier la voix et l'action collective des IP&LC d'Afrique pour traiter des situations communes ou questions communes liées à la conservation. 

Équipe de rédaction. Tin Hinan Sahel

Tin Hinan a organisé un atelier d’appropriation de l’initiative « Concilier santé et biodiversité grâce aux savoirs autochtones » et la planification de ses activités, le 22 et 23 juillet 2024. Cet atelier a permis de réunir les acteurs et actrices impliqués pour échanger, se connaître et planifier les premières étapes afin de garantir un ancrage du projet et ses résultats au niveau local et globale.

Il faut noter que Le projet Arramât au niveau global vise à valoriser les connaissances autochtones pour préserver la biodiversité tout en améliorant la santé et le bien-être des communautés.

Une réunion préparatoire a servi de rappel aux représentantes et représentants de la communauté bénéficiaire du projet de la région de Tombouctou, à une formation pour se familiariser avec l’utilisation NTIC.L’atelier principale a eu lieu le 23 juillet.
L’évènement a débuté par la présentation des différents acteurs et les objectifs de l'initiative, permettant ainsi aux participants de mieux se connaître (Les communautés bénéficiaires, les chercheurs et les représentants des institutions étatiques et universitaires)
Nous avons discuté des étapes à venir, notamment la réalisation d'un état des lieux des connaissances des bénéficiaires, les questions d’accès à l’eau. Le renforcement des capacités en nouvelles technologies a également été abordé, offrant aux participants une introduction aux avantages des réunions en ligne et aux outils de communication modernes pour surmonter les défis de déplacement.

Des collaborations académiques ont été envisagées pour approfondir les études sur les plantes médicinales et les produits forestiers utilitaires.
Le chef de site et autres représentants de la communauté bénéficiaire, des représentantes des personnes ressources d’institutions nationales de l’environnement du Burkina et Mali, Secrétaire Générale de Tin Hinan Sahel; Une des chercheur principale et le Directeur Exécutive de Arramat ; 5 membres de l’équipe de mise en œuvre de l’initiative locale de Tin Hinan (Mali et Burkina), ont tous participé activement à la réunion.

Tin Hinan et le Directeur de Aramât expriment leurs gratitudes aux communautés bénéficiaires, aux personnes ressources d’institutions nationales et à chaque participants et participantes pour leur engagement et leur précieuse contribution. Votre dévouement est essentiel pour le succès de cette initiative. Ensemble, nous contribuerons à répondre aux besoins de santé et de bienêtre des communautés autochtones dans un environnement sain tout en préservant la biodiversité.
Restons connectés et engagés pour un avenir paisible et durable !


Tin Hinan Sahel a autrement célébré la Journée Internationale de la femme , en commémorant cet événement avec nos sœurs déplacées de Sakoula.
Sakoula abrite des communautés déplacées, principalement des femmes et des filles venant du Sahel (région du Burkina Faso), ainsi que des femmes et des filles réfugiées du Mali. Ces communautés constituent presque des villages entiers ou des campements.
Parmi eux, on retrouve la communauté de Toukabangou (Ikoubareden), des Peuls, des Sonraï, et bien d’autres.
L'équipe de Tin Hinan, avec Mme Khoumba Gassama de la Fondation Hewlett, a partagé des moments chaleureux et conviviaux avec leurs sœurs et filles du site de Sakoula. Nous avons rencontré les différents groupes de femmes impliqués dans des activités génératrices de revenus, comme le montrent les photos.
Ces activités ont été encouragées et soutenues par l'action du collectif féministe du Burkina "Autonomisation des Femmes Déplacées: Renforcement AGR et Droits", en partenariat avec Woomin, FJS, ainsi que le programme de femmes de Land is Life. Chaque groupe de métier a progressé considérablement en termes de production d'objets et d'articles utiles localement et au-delà. Il reste encore à développer activités et accéder aux marchés.
Nous saluons l'effort de notre sœur Khoumba Gassama, qui malgré la chaleur et l'insécurité, a exprimé sa solidarité envers les mères, sœurs et filles déplacées internes et réfugiées de Sakoula.